Le projet de budget pour la France en 2026 présenté mardi en conseil des ministres prévoit de ramener le déficit budgétaire à 4,7% du produit intérieur brut (PIB), après 5,4% en 2025, avec une hypothèse de croissance de 1% et une inflation à 1,3%. Le ratio de dette/PIB augmenterait à 117,9% après 115,9% en 2025.
Selon le Haut Conseil des finances publiques, cela représente un effort structurel de plus de 30 milliards d'euros, dont environ 17 milliards de baisses de dépenses et 14 milliards de nouvelles recettes.
Voici les grandes lignes proposées :
- Les dépenses de l'Etat doivent baisser l'an prochain, hors charge de la dette et dépenses militaires, en hausse de 6,7 milliards d'euros par rapport à 2025, via un "effort substantiel de maîtrise des dépenses" qui se traduit par "une baisse en valeur des crédits ministériels".
- Les dépenses de santé et d'autonomie augmenteraient de 5 milliards d'euros mais resteraient "maîtrisées grâce à des mesures d'efficience".
- Côté recettes, le gouvernement prévoit de prolonger la contribution différentielle sur les hauts revenus et d'instaurer une taxe sur le patrimoine financier des holdings patrimoniales pour un total de 2,5 milliards d'euros de recettes attendues.
- La contribution exceptionnelle sur les bénéfices des grandes entreprises serait également prorogée, mais avec un taux divisé par deux par rapport à 2025, pour un total de 4 milliards d'euros de recettes attendues.
- L'abattement de 10% pour "frais professionnels" sur les revenus des retraités serait remplacé par un abattement forfaitaire de 2.000 euros.
- Le gouvernement compte supprimer une vingtaine de niches fiscales et sociales pour quelque 5 milliards d'euros de recettes attendues.
- Les barêmes de l'impôt sur le revenu et de la CSG seraient gelés pour 2,2 milliards de recettes attendues.
- La cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) serait réduite, pour un coût attendu de 1,3 milliard, avec l'objectif d'une suppression d'ici 2028.
- Parmi les autres mesures proposées figurent l'instauration d'une taxe sur les petits colis liés à l'essor massif du commerce en ligne transfrontalier, notamment en provenance d'Asie, et la fiscalisation de l'ensemble des produits à fumer, qu'ils contiennent ou non de la nicotine, afin de "répondre au développement du vapotage".
(Rédigé par Jean-Stéphane Brosse, édité par Kate Entringer)
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