(Actualisé avec déclarations supplémentaires)
par Vincent Daheron
Le Paris Saint-Germain a facilement battu le Stade de Reims (3-0) samedi au Stade de France pour décrocher sa 16e Coupe de France et faire le plein de confiance à une semaine de la finale de la Ligue des champions contre l'Inter Milan.
Les Parisiens se sont imposés grâce à un doublé en trois minutes de Bradley Barcola (16e, 19e), qui s'est ensuite transformé en passeur décisif pour Achraf Hakimi (43e).
"C'est une très belle soirée. On a bien commencé, on a fait vite le boulot", a reconnu Bradley Barcola au micro de France 2. "On a mis beaucoup de rythme, que ce soit défensif ou offensif, et ça a payé. On est très content de la victoire."
En conservant son titre, le PSG a assis sa domination sur la scène nationale après avoir déjà remporté cette saison la Ligue 1 et le Trophée des champions, avant un potentiel quadruplé inédit la semaine prochaine à Munich.
"Nous avons trois des quatre titres que nous pouvons gagner, nous sommes devant la dernière marche. J'espère que nous pourrons entrer dans l'histoire du PSG", a déclaré l'entraîneur Luis Enrique en conférence de presse.
Le Stade de Reims, double vainqueur de la compétition en 1950 et 1958, n'a pas existé dans sa première finale de Coupe de France depuis 1977 et devra rebondir dès jeudi lors du barrage retour face à Metz (1-1 à l'aller) pour obtenir son maintien en Ligue 1.
Avec ce qui ressemblait à une équipe type, à l'exception de Matveï Safonov titularisé au poste de gardien et de la non-titularisation au dernier moment de Khvicha Kvaratskhelia, malade à l'échauffement, Paris a mis tous les ingrédients nécessaires pour assurer un sixième titre à Luis Enrique à la tête du club et préparer au mieux la finale de la C1.
"L'équipe a démontré beaucoup d'engagement et tout ça nous prépare pour le match que nous attendons, qui sera déterminant et qui peut nous permettre de marquer l'histoire", a dit Luis Enrique. "Il n'y avait pas de meilleure manière de préparer la finale de la semaine prochaine."
Le contraste était immense samedi soir entre une des meilleurs équipes européennes et une autre qui lutte actuellement pour conserver sa place dans l'élite.
BARCOLA RETROUVE CONFIANCE
Après deux premières occasions chaudes d'Ousmane Dembélé (8e) et de Désiré Doué (13e), le PSG a fait le break en trois minutes d'intervalle grâce au doublé de Bradley Barcola.
En manque de confiance ces dernières semaines, et ayant peu à peu perdu sa place dans le onze de départ, l'ancien Lyonnais a converti deux passes décisives parfaites de Désiré Doué, titularisé au dernier moment pour pallier le forfait de Khvicha Kvaratskhelia.
D'abord en profitant d'une passe en profondeur dans l'axe en contre-attaque pour croiser sa frappe (1-0, 16e) puis en n'ayant plus qu'à pousser le ballon au fond des filets (2-0, 19e).
Un doublé salvateur et au meilleur moment pour Bradley Barcola, qui n'avait auparavant marqué qu'une seule fois sur ses 17 derniers matches.
L'ailier parisien s'est ensuite mué en passeur décisif, quand son centre enroulé du droit a trouvé Achraf Hakimi au second poteau (3-0, 43e).
L'addition aurait pu être plus salée mais Ousmane Dembélé a trouvé Yehvann Diouf et le poteau sur la trajectoire de ses tentatives (32e, 64e) puis trop croisé sa frappe (40e) tandis que Désiré Doué manquait de tromper le portier rémois sur une frappe déviée (37e).
L'issue de cette finale ne faisait plus aucun doute pour les 77.101 spectateurs du Stade de France et Samba Diawara. L'entraîneur champenois a décidé d'effectuer trois changements au retour des vestiaires afin de préserver ses troupes à cinq jours du barrage retour à domicile contre Metz (1-1 à l'aller).
Luis Enrique a également profité d'une seconde période sans enjeu ni réelles occasions pour réaliser une large rotation de son effectif avant la rencontre la plus attendue de l'année, samedi prochain, face à l'Inter Milan.
Les supporters parisiens se sont par ailleurs illustrés en fin de match en insultant les Milanais pendant plusieurs minutes.
Ce succès du PSG bénéficie à Strasbourg, 7e de Ligue 1, qui se qualifie en barrages de la Ligue Conférence (C4), et de l'Olympique lyonnais (6e), qui jouera la Ligue Europa (C3).
(Reportage de Vincent Daheron)
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