
Corps d'obus produits dans l'usine de Fonderie de Bretagne à Caudan (Morbihan). ( AFP / FRED TANNEAU )
Le directeur général de Fonderie de Bretagne a été remercié par son nouvel actionnaire, Europlasma, et un CSE extraordinaire se tiendra jeudi, a indiqué lundi à l'AFP Maël Le Goff, secrétaire général CGT, confirmant une information d'Ici Breizh Izel.
Les syndicats ont reçu lundi un mail annonçant qu'Europlasma avait "décidé de mettre fin au mandat" de Jérôme Dupont, a fait savoir Maël Le Goff. Un CSE extraordinaire est prévu jeudi à 14H30, a précisé le responsable syndical.
Europlasma, créé en 1992 dans les Landes (sud-ouest) autour de la dépollution et de la fabrication de pièces forgées, a repris en avril la Fonderie de Bretagne (FDB) située à Caudan (Morbihan) et ses 270 salariés.
Ancienne filiale du constructeur automobile Renault, produisant des pièces en fonte pour les suspensions et les échappements, FDB avait été placé en janvier en redressement judiciaire. Une seule offre de reprise avait été déposée au tribunal de commerce de Rennes, celle d'Europlasma.
Le PDG d'Europlasma Jérôme Garnache-Creuillot s'était alors engagé à investir à Caudan 15 millions d'euros sur trois ans. Le projet était de diversifier la production en dehors du secteur automobile, notamment avec la production de corps creux pour la fabrication d'obus de mortier.
Selon une source proche du dossier, le conflit entre le directeur général et l'actionnaire porterait sur le fait qu'Europlasma n'a pas apporté de garanties suffisantes concernant les commandes d'obus en cours ainsi que sur le versement de cinq millions d'euros qui devaient encore être apportés à la trésorerie de FDB d'ici la fin de l'année.
Contacté par l'AFP, Europlasma n'était pas en mesure de commenter immédiatement.
La FDB avait été vendue en 2022 au fonds d'investissement allemand Callista Private Equity. Renault est resté son principal client, représentant 95% du chiffre d'affaires en 2024.
En juillet 2024, FDB avait entamé des négociations avec un autre fonds d'investissement allemand, Private Assets, pour qu'il la rachète. Mais le refus de Renault de s'engager sur des commandes futures avait fait capoter les négociations, selon la direction de FDB.
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