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Exploration, Galileo, satellites... : à la traîne, l'Europe de l'espace espère obtenir 22 milliards d'euros de budget
information fournie par Boursorama avec Media Services 24/11/2025 à 10:42

Le secteur spatial est en pleine ébullition au niveau mondial, avec une croissance estimée à 10% par an, et des entreprises privées américaines très puissantes.

( AFP / HUGO MATHY )

( AFP / HUGO MATHY )

À la traîne derrière ses concurrents chinois et surtout américains, l'Europe de l'espace cherche à obtenir 22 milliards d'euros de financement pour lesz trois prochaines années, dans un contexte international trouble et un environnement de plus en plus concurrentiel.

"Allons-nous choisir l'ambition ou céder du terrain ?", résume un proche du dossier, alors que l'agence spatiale européenne (ESA) fête ses 50 ans d'existence au service de la coordination des projets spatiaux civils entre ses pays membres.

Réunis à Brême (Allemagne) les 26 et 27 novembre, les ministères de l'Espace des 23 États membres de l'agence vont fixer les priorités spatiales et leurs niveaux de financement jusqu'en 2028. "L'Europe ne représente collectivement qu'environ 10% de l'économie spatiale mondiale en termes de financement public . Les États-Unis ont 60%, la Chine 15%, et la part européenne de 10% est en réalité en train de diminuer", rappelait le mois dernier Josef Aschbacher, directeur général de l'Agence spatiale européenne dans un entretien à l' AFP .

Le secteur spatial est en pleine ébullition au niveau mondial, avec une croissance estimée à 10% par an, et des entreprises privées très puissantes (SpaceX, Blue Origin).

C'est dans ce contexte que l'ESA présente à Brême une feuille de route évaluée à 22 milliards d'euros, élaborée ces deux dernières années avec les États membres. Par le passé, l'agence a obtenu 90% en moyenne de la proposition initiale. L'ESA peut donc espérer une vingtaine de milliards d'euros de souscription, contre 17 milliards lors de la précédente réunion ministérielle en 2022 .

Cette hausse permettrait d'être en phase avec les besoins de ces nombreux programmes. L'espace, reconnu comme domaine stratégique, concerne l'économie, la sécurité, la capacité d'actions en faveur du climat, ou encore la souveraineté numérique des États membres. L'ESA espère en particulier obtenir un soutien au programme 'European Resilience from Space (ERS)', dont le coût est estimé à 750 millions d'euros, pour renforcer la résilience et la sécurité européenne, en soutien de la Commission européenne.

La France est en perte de vitesse

L'agence souhaite également que soit approfondi son partenariat avec l'Union européenne via Copernicus (observation de la Terre), Galileo (télécommunications), IRIS2 (constellation de satellites sécurisée) et de futures initiatives conjointes.

L'exploration, évidemment, sera sur la table. La semaine passée, l'Europe a franchi une nouvelle étape vers la construction d'Argonaut , un projet phare de l'ESA portant sur un futur atterrisseur lunaire qui doit voler en 2030, avec la constitution d'un consortium industriel autour du franco-italien Thales Alenia Space (TAS).

Le sujet des vols habités ne sera en revanche pas spécifiquement au menu de l'édition 2025 du conseil, les études demandant encore à être poursuivies.

Parmi les paquets financiers soumis à approbation, figure le programme scientifique de l'ESA, le seul pour lequel les 23 États membres doivent s'accorder à l'unanimité. Celui-ci vise à répondre aux questions fondamentales : comment est né l'Univers, de quoi est-il constitué, comment se forment les planètes, qu'en est-il de l'apparition de la vie, du fonctionnement du système solaire et des lois physiques fondamentales de l'Univers ?

Les financements concernent également les lanceurs et l'accès indépendant à l'espace pour les pays membres de l'ESA, un dossier stratégique.

"Nous devons rattraper une situation où nous voyons qu'il y a un acteur dominant, SpaceX , et arriver sur le marché avec un lanceur réutilisable relativement rapidement", selon Josef Aschbacher.

Mais la réalité des ambitions européennes se heurte à la situation économique des pays du Vieux continent. "Il y a un ensemble d'indicateurs qui montrent que la France est en perte de vitesse dans le contexte spatial européen par rapport à l'Allemagne et à l'Italie. C'est un phénomène inédit", souligne auprès de l' AFP Pierre Lionnet, directeur de recherche à Eurospace, qui regroupe les industriels européens du secteur.

3 commentaires

  • 11:26

    Les milliardaires européens préfère mourrir étouffé avec notre argent , ils ne reconnaissent aucune frontière leur pays s’appelle POGNON


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