Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Exclusif: Un plan présenté à Trump vise à forcer Kyiv à des négociations avec Moscou
information fournie par Reuters 25/06/2024 à 12:04

Photo d'archives: L'ancien président des États-Unis et candidat républicain à la présidence Donald Trump

Photo d'archives: L'ancien président des États-Unis et candidat républicain à la présidence Donald Trump

par Gram Slattery et Simon Lewis

Deux conseillers importants de Donald Trump lui ont présenté un plan destiné à mettre fin au conflit entre l'Ukraine et la Russie, prévoyant de conditionner le soutien militaire des Etats-unis à Kyiv à des négociations de paix avec Moscou - un projet qui pourrait être mis en oeuvre si l'homme d'affaires revient à la Maison blanche.

Dans le même temps, les Etats-Unis préviendraient Moscou que tout refus de négocier se traduirait par un soutien américain accru à l'Ukraine, a déclaré dans un entretien le général retraité Keith Kellogg, l'un des conseillers de Donald Trump en matière de sécurité nationale.

Selon le plan élaboré par Keith Kellogg et Fred Fleitz, qui ont tous deux siégé au Conseil de sécurité nationale de Donald Trump pendant sa présidence de 2017 à 2021, l'ouverture des négociations s'accompagnerait d'un cessez-le-feu le long des lignes de front existantes à ce moment-là, et écarterait l'hypothèse d'une adhésion de l'Ukraine à l'Otan à court terme.

Ce plan a été présenté à Donald Trump et l'ancien président y a répondu favorablement, a déclaré Fred Fleitz. "Je ne prétends pas qu'il l'a approuvé ou qu'il en a approuvé chaque mot, mais nous avons été heureux d'obtenir les réactions que nous avons eues."

Le porte-parole de Donald Trump, Steven Cheung, a toutefois rappelé que seules les déclarations faites par l'ancien locataire de la Maison blanche ou par des membres autorisés de sa campagne électorale devaient être considérées comme officielles.

Le plan exposé par les deux conseillers est le plus détaillé jamais élaboré par les collaborateurs de Donald Trump. L'homme d'affaires, en campagne pour une réélection à la présidence face à Joe Biden, a affirmé pouvoir régler rapidement le conflit en Ukraine s'il était réélu, mais n'a fourni aucun détail sur sa stratégie.

Fred Fleitz a déclaré à Reuters que le plan ne prévoyait pas que l'Ukraine renonce à certains de ses territoires occupés par la Russie, tout en jugeant "peu probable" que Kyiv puisse rétablir son intégrité territoriale à court terme.

Cette proposition marquerait un changement radical de la position de Washington vis-à-vis du conflit et pourrait susciter l'opposition des autres alliés occidentaux de Kyiv.

Mardi, le Kremlin a réagi en affirmant que tout plan de paix proposé par une éventuelle future administration Trump devrait refléter la réalité sur le terrain, soit l'occupation par la Russie d'une partie de l'Ukraine, tout en répétant que Vladimir Poutine était ouvert à des pourparlers.

"La valeur de tout plan réside dans les nuances et dans la prise en compte de l'état réel de la situation sur le terrain", a déclaré à Reuters le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

"Le président Poutine a répété à maintes reprises que la Russie était et restait ouverte aux négociations, en tenant compte de la situation réelle sur le terrain", a-t-il ajouté.

De son côté, le ministère ukrainien des Affaires étrangères n'a pas répondu aux demandes de commentaires sur le plan.

(Reportage de Gram Slattery et Simon Lewis, et Guy Faulconbridge à Moscou, Blandine Hénault pour la version française, édité par Tangi Salaün)

1 commentaire

  • 25 juin 12:56

    Les USA gagneraient à tous les coups.
    Soit plus de vente d'armements à l'Ukraine si la Russie devenait le plus que méchant.
    Soit un accord avec des contrats à la clé de reconstruction sous l'égide direct des USA en contrepartie.
    Toujours au détriment de l'UE et de tous les Européens en général.
    Que l'Ukraine perde ou non son intégrité, les USA n'en ont que faire tant que cela est dans leur intérêt.
    Et pourtant je suis pro USA !


Signaler le commentaire

Fermer