
( AFP / TOBIAS SCHWARZ )
L'équipementier automobile Forvia a souffert au premier semestre du ralentissement du marché automobile, avec un chiffre d'affaires en légère baisse et un bénéfice net en fort repli.
Sur les six premiers mois de l'année, le chiffre d'affaires atteint 13,5 milliards d'euros (-0,6 % sur un an), freiné par les taux de change.
Le bénéfice net a lui chuté à 5 millions d'euros, contre 28 millions d'euros au premier semestre 2023, grevé par les taux d'intérêt et "des surcoûts exceptionnels".
La croissance a notamment été pénalisée par une activité "médiocre" du constructeur Stellantis, son deuxième client, en Europe et en Amérique du Nord. Un litige avec un fournisseur au Mexique dans la fabrication de pièces d'habitacle a également freiné sa performance.
Face à ce marché atone, Forvia a indiqué mercredi que ses performances annuelles devraient être "dans le bas de la fourchette" précédemment annoncée, soit un chiffre d'affaires autour de 27,5 milliards d'euros et une marge opérationnelle proche de 5,6% du chiffre d'affaires.
"L'environnement automobile a été caractérisé par une production automobile quasiment stable sur un an et par un ralentissement du rythme de l'électrification en Europe", a expliqué le directeur général de Forvia, Patrick Koller, dans un communiqué, évoquant aussi "la persistance de taux d'intérêt élevés et des taux de change défavorables".
La société a été "extrêmement dure sur les renégociations liées à l'inflation", a souligné le directeur financier Olivier Durand lors d'un appel avec des journalistes.
L'équipementier avait annoncé en février un plan d'économies qui pourrait réduire ses effectifs en Europe de 10.000 personnes d'ici 2028. De premières mesures ont été "mises en oeuvre localement de la manière la plus socialement responsable", a indiqué Forvia mercredi.
Les dépenses de restructuration ont atteint 222 millions d'euros au premier semestre.
Forvia s'est aussi délesté de sa participation dans la société d'air conditionné BHTC et de Hug Engineering, spécialisé dans la dépollution de moteurs à grande puissance, pour un total d'environ 250 millions d'euros.
La "priorité absolue" reste "le désendettement de la société", a ajouté M. Koller.
L'endettement financier net du groupe s'élève à 6,9 milliards d'euros, soit un ratio dette nette/excédent brut d'exploitation (Ebitda) ajusté de 2, contre 2,5 il y a un an.
Le groupe a reçu au premier semestre des commandes supérieures à 15 milliards d'euros, dont 6 milliards en Asie. Forvia fournira par ailleurs des sièges au géant chinois des voitures électriques BYD pour sa première usine en Europe.
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