
« Épargnons à nos Bleues les injonctions injustes et contreproductives à la victoire »
Annie Fortems a suivi de près le développement du football féminin. Et pour cause, la co-fondatrice et ex-capitaine de Juvisy y a contribué. Mais celle qui est aujourd'hui psychanalyste existentielle s'inquiète de la résonance prise par un discours qui voudrait que ces efforts et les (peu de) moyens dépensés jusque-là resteraient vains tant que les Bleus ne remportent pas de titre majeur.
Les Bleues éliminées trop tôt lors de la Coupe du monde 2019 en France, a généré un constat plutôt neutre : l’équipe de France féminine subirait « la malédiction des quarts » . Depuis quelques temps, une impatience, voire un certain agacement commencent à sourdre ça et là dans l’univers du ballon rond et des médias et même chez le grand public à l’égard des performances de nos Bleues. « Mais quand les Bleues vont elles décrocher leur premier titre, quand même il serait grand temps ! ». Commentaires qui sonnent comme des avertissements
Je peux comprendre ce désir de médaille, néanmoins il me semble qu’il ne serait que justice de faire preuve de patience à leurs égards en leur épargnant une pression du résultat contreproductive. Compte tenu de son histoire difficile et singulière, l’équipe de France féminine n’est, aujourd’hui, qu’au stade d’adolescence et n’a pas encore atteint celui de la pleine maturité.…
Pionnière du football féminin,
Co-fondatrice/capitaine du Club de Juvisy,
Psychanalyste existentielle,
Chevalière de la Légion d’honneur,
Médaille de la ville de Paris,
(1) Béatrice Barbusse, "Du sexisme dans le sport", 2e édition, Paris, Anamosa, 2022, 384p
Par Annie Fortems pour SOFOOT.com
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