Le spécialiste danois des énergies renouvelables Ørsted, en difficultés, a annoncé vendredi la démission immédiate de son patron Mads Nipper et son remplacement par Rasmus Errboe, un dirigeant présent depuis 13 ans dans le groupe.

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"L'impact sur nos activités de la situation de plus en plus difficile du secteur de l'éolien en mer, qui va des goulets d'étranglement de la chaîne d'approvisionnement à l'augmentation des taux d'intérêt, en passant par l'évolution du paysage réglementaire, implique un changement d'orientation", a souligné la présidente de son conseil d'administration Lene Skole.
Le nouveau patron du groupe était jusque-là directeur général adjoint d'Ørsted.
Le groupe danois doit affronter une situation complexe aux Etats-Unis où l'administration Trump a récemment gelé les permis d'exploitation des projets d'énergie éolienne.
Ørsted a annoncé le 20 janvier d'importantes dépréciations (1,6 milliard d'euros) en raison de la hausse des taux d'intérêt et de retards dans un projet d'éolien en mer aux Etats-Unis.
Ainsi le projet éolien offshore Sunrise Wind, à environ 30 miles à l'est de Montauk (Etat de New York, nord-est des Etats-Unis), fait face à des retards liés à la chaîne d'approvisionnement, représentant un tiers des dépréciations annoncées.
Premier groupe à avoir investi massivement dans l'éolien en mer aux Etats-Unis, Ørsted avait remporté des projets à prix fixes dans un environnement de taux bas, qui sont devenus non-rentables sous l'effet combiné de la hausse des coûts de construction et des taux d'intérêt.
Il a accumulé des retards et a dû renoncer aux projets Ocean Wind 1 et 2, deux fermes éoliennes qui devaient être installées au large du New Jersey (nord-est).
Ørsted est l'un des rares géants du pétrole et du gaz à s'être transformé radicalement pour devenir un spécialiste des énergies renouvelables.
Il est passé en moins de dix ans - de 2010 à 2019 - d'une production tirée essentiellement des énergies fossiles à une activité composée à 86% d'énergies renouvelables, mais ses déboires ont fait plonger le titre depuis 2021, au grand dam des investisseurs.
Seule consolation, le géant pétrolier norvégien Equinor a acheté une part de 9,8% du groupe en octobre.
Ørsted doit publier ses résultats annuels le 6 février.
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