"Il est question de notre indépendance énergétique, du pouvoir d'achat des Français, de compétitivité de nos entreprises et de la lutte contre le réchauffement climatique", a assuré la ministre.

Agnès Pannier-Runacher à Paris, le 26 octobre 2022. ( AFP / LUDOVIC MARIN )
Alors que débute au Sénat l'examen du projet de loi d'accélération des énergies renouvelables, la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher a posé les enjeux énergétiques du projet, et appelé les oppositions à éviter les "postures politiciennes".
Le recours à l'article 49.3 de la Constitution pour passer en force n'est à ce stade "pas à l'ordre du jour", a-t-elle précisé, sur France Inter . "Je prends à témoin les Français et j'appelle les groupes politiques à la plus grande vigilance", a-t-elle dit. Avec cette loi, "il est question de notre indépendance énergétique, du pouvoir d'achat des Français, de compétitivité de nos entreprises et de la lutte contre le réchauffement climatique . Donc chacun devra prendre ses responsabilités".
Le texte vise à accélérer le déploiement notamment du solaire et de l'éolien marin, en ouvrant le foncier aux abords d'autoroutes et parkings, en accélérant certaines procédures et en permettant aux riverains de profiter d'une baisse de facture électrique.
LR veut un droit de véto pour les maires
Or, le rapporteur LR du texte au Sénat a d'ores et déjà introduit le principe d'un droit de "veto" accordé aux maires sur "tout projet d'énergie renouvelable".
Agnès Pannier-Runacher a mis en garde contre cette mesure qui "consiste à donner un droit de veto à tous les maires qui sont autour d'une commune accueillant un projet et ce alors même qu'on n'a aucun élément sur ce projet. On permettrait à des maires qui n'accueillent pas les énergies renouvelables de donner leur avis. Or les maires eux-mêmes ne demandent pas ce type de dispositif".
Pour autant, a-t-elle dit, "le 49.3 pour le moment n’est pas à l'ordre du jour pour une raison simple: quand j'écoute les gens sur le terrain et quand j'écoute les groupes politiques dans le secret de leurs bureaux, ils sont en soutien de ce texte. Je ne crois pas qu'il faut donner pièce aux postures politiciennes (...) alors que les personnes qui proposent ces textes ne sont elles-mêmes pas très sûres qu'ils servent les intérêts des Français".
"Je travaille avec tous les groupes politiques au Sénat comme à l’Assemblée et je suis à l'écoute de toutes les propositions qui vont permettre d'accélérer le déploiement des énergies renouvelables et de le faire de manière acceptable pour les Français", a-t-elle ajouté.
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