En 2021, 9,1 millions de personnes étaient "pauvres", ayant un niveau de vie inférieur à 60% du niveau de vie médian des Français.

( AFP / DENIS CHARLET )
La redistribution des richesses en France -aides sociales et fiscalité directe-, permet de réduire d'un tiers le nombre de personnes pauvres et réduit de moitié les inégalités entre les 20% les plus riches et les 20% les plus pauvres, selon une étude publiée mardi 9 juillet par la Drees.
Elle réduit "fortement" les "inégalités entre les plus riches et les plus pauvres" , relève la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques. Ainsi, le rapport entre le niveau de vie total des 20% des individus les plus aisés et celui des 20% les plus modestes est réduit de moitié par la redistribution, passant de 8,2 à 4,5.
Les prestations sociales non contributives -non liées à une cotisation antérieure, mais à une situation- représentent 38% du revenu disponible des ménages pauvres , indique le service statistique des ministères sociaux dans une enquête portant sur des chiffres de 2021. En 2021, 9,1 millions de personnes étaient "pauvres", ayant un niveau de vie inférieur à 60% du niveau de vie médian (soit 1.158 euros par mois pour une personne seule, 2.432 euros pour un couple avec deux enfants de moins de 14 ans).
Effet marqué sur le taux de pauvreté
Les minima sociaux (revenu du solidarité active (RSA), allocation aux adultes handicapés (AAH), minimum vieillesse) représentent 14% de leur revenu disponible, les aides au logement 11%, les prestations familiales 10% et la prime d'activité 3%.
La part des prestations sociales non contributives dans le revenu disponible "diminue fortement avec le niveau de vie". Elles représentent 12% pour les ménages "modestes non pauvres" (niveau de vie compris entre 1.158 et 1.733 euros mensuels). Pour les 60% de ménages les plus aisés (niveau de vie supérieur à 1.733 euros mensuels), elles constituent 2% du revenu disponible.
Les prestations sociales non contributives et la fiscalité directe diminuent le taux de pauvreté d'un tiers : 14,5 % de la population métropolitaine est pauvre, contre 21,4% si ces prestations et les impôts directs n'existaient pas.
L'effet sur le taux de pauvreté est particulièrement marqué pour les familles monoparentales (-20 points), pour les familles nombreuses (-12 points pour les couples avec 3 enfants), pour les moins de 20 ans (-11 points), pour les personnes handicapées (-10 points), pour les chômeurs (-12 points).
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