"Nous voterons au cas par cas en fonction de la prise en compte de nos propositions et de véritables avancées pour les Françaises et les Français", a prévenu LR.
Emmanuel Macron à Paris, le 26 octobre 2022. ( AFP / LUDOVIC MARIN )
Emmanuel Macron a suivi le conseil de Nicolas Sarkozy et a proposé une "alliance" aux Républicains. Les députés de droite n'ont pas fermé la porte, jeudi 27 octobre, mais ont prévenu qu'ils verraient "au cas par cas" en fonction des textes de loi, en demandant un réel "changement de méthode" du gouvernement.
Mercredi soir sur France 2 , le chef de l'État a dit souhaiter "une alliance" avec les députés LR et ceux du groupe centriste Liot pour l'adoption de certains textes ( réforme du travail, retraites, immigration, énergies renouvelables ), faute de majorité absolue à l'Assemblée. Emmanuel Macron a estimé que ces parlementaires avaient "envoyé un message clair" en ne votant pas lundi les motions de censure déposées par la Nupes et le RN sur les budgets.
Mais les 62 députés LR ont "d'autres ambitions" que se "contenter d'être une béquille du macronisme", répond Patrick Hetzel, vice-président du groupe de droite. "C'est nous qui tenons à mettre Monsieur Macron face à ses responsabilités. Nous voterons donc au cas par cas en fonction de la prise en compte de nos propositions et de véritables avancées pour les Françaises et les Français", a-t-il ajouté à l'AFP.
Pas de "marchandage"
"Si un texte est utile, on peut le voter" mais "on n'est pas dans le marchandage avec le gouvernement", avait déclaré mercredi le patron du groupe LR Olivier Marleix.
Le groupe transpartisan Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires (Liot) est sur une ligne comparable. L'appel d'Emmanuel Macron "ne changera pas le positionnement du groupe, qui est un groupe d'opposition et de proposition", a réagi son coprésident Bertrand Pancher.
"Je continue d'appeler de mes vœux un changement de méthode : on ne peut en permanence nous mettre devant le fait accompli. Nous n'excluons pas de voter les prochaines motions" sans cela, a-t-il prévenu. "Nous avons réellement besoin de travailler en amont sur nos marqueurs, les politiques territoriales", a ajouté ce dirigeant de Liot, qui compte 20 membres.
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