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Emmanuel Carrère dans la première sélection du prix Goncourt
information fournie par AFP 03/09/2025 à 19:21

Qui succédera à "Houris", le roman de Kamel Daoud sacré en 2024 ? L'Académie Goncourt dévoile mercredi une première sélection de 15 romans, dont l'un décrochera en novembre le plus illustre des prix littéraires français ( AFP / Loic VENANCE )

Qui succédera à "Houris", le roman de Kamel Daoud sacré en 2024 ? L'Académie Goncourt dévoile mercredi une première sélection de 15 romans, dont l'un décrochera en novembre le plus illustre des prix littéraires français ( AFP / Loic VENANCE )

Qui succédera à "Houris", le roman de Kamel Daoud sacré en 2024? L'Académie Goncourt a dévoilé mercredi une première sélection de 15 romans, dont celui d'Emmanuel Carrère ("Kolkhoze"), locomotive de la rentrée littéraire.

Le nom du lauréat du plus illustre des prix littéraires français sera dévoilé le 4 novembre. D'ici là, la sélection sera réduite de 15 à huit le 7 octobre, puis à quatre le 28 octobre.

L'écrivain français Emmanuel Carrère assiste au tapis rouge du film "Le Mage du Kremlin" présenté en compétition à la 82e Mostra de Venise (Italie), le 31 août 2025 ( AFP / Tiziana FABI )

L'écrivain français Emmanuel Carrère assiste au tapis rouge du film "Le Mage du Kremlin" présenté en compétition à la 82e Mostra de Venise (Italie), le 31 août 2025 ( AFP / Tiziana FABI )

Dans cette course d'obstacles, Emmanuel Carrère, présenté comme le favori depuis des semaines, fait face à des écrivains accomplis, dont Nathacha Appanah ("La nuit au cœur"), Laurent Mauvignier ("La maison vide") et David Diop ("Où s’adosse le ciel"), remarqués par la critique.

Fidèle à leur réputation, les dix membres de l'Académie Goncourt ont également sélectionné des écrivains moins expérimentés ou débutant comme Paul Gasnier ("La collision"), Hélène Laurain ("Tambora") ou Ghislaine Dunant ("Un amour infini").

Sur la liste de ce prix réservé aux livres écrits en français, figurent en outre la Belge Caroline Lamarche ("Le bel obscur") l'Haïtienne Yanick Lahens ("Passagères de nuit") et le Libanais Charif Majdalani ("Le Nom des rois").

Leurs romans font partie des quelque 500 romans publiés entre août et octobre à l'occasion d'une rentrée qui s'est ouverte dans un climat morose pour la littérature et pourrait souffrir des incertitudes politiques et économiques.

A l'image de "Kolkhoze", de nombreux romans de cette rentrée font le récit de la vie de la mère, du père ou des aïeux de l'auteur.

C'est le cas de Laurent Mauvignier, dont "La maison vide", une ample fresque familiale de 750 pages, a été récompensée mercredi par le Prix littéraire du Monde. "Par son écriture dense et lente, Laurent Mauvignier saisit les existences de l’intérieur. Il fait vivre passionnément des êtres sans leur donner de raisons, et c'est tout l’art du roman", ont estimé les jurés du quotidien.

- Dix euros -

L'heureux lauréat sacré par le Goncourt le 4 novembre au restaurant Drouant à Paris ne recevra qu'un chèque de 10 euros. Mais le prix lui offrira à la fois une certaine notoriété et la promesse de vendre plusieurs centaines de milliers d'exemplaires grâce à l'effet catalyseur du fameux bandeau rouge apposé sur la couverture du livre.

Du côté des maisons d'édition, la première sélection est plutôt bonne pour Gallimard et les autres marques du groupe Madrigall (P.O.L, Minuit et Verticales). Elle est également à savourer pour de petites maisons comme Sabine Wespieser, Verdier et Marchialy, une entreprise récemment créée et spécialisée dans la non-fiction.

En revanche, Grasset, pilier de l'édition française et souvent récompensé, est absent, le roman de Sorj Chalandon ("Le livre de Kells") n'ayant pas été retenu par le jury présidé par le romancier Philippe Besson.

L'Académie Goncourt va également proclamer cet automne un prix des lycéens et un autre des détenus.

Soutenu par les ministères de la Culture et de la Justice, ce dernier "donne l’opportunité à près de 600 détenus de 45 établissements pénitentiaires de se plonger dans une lecture passionnée" et de rencontrer les auteurs sélectionnés pour le Goncourt, selon ses organisateurs.

Malgré leur médiatisation, les nombreux prix littéraires restent ignorés par une grande partie des lecteurs, qui privilégient les auteurs considérés comme plus grand public comme Mélissa Da Costa, Guillaume Musso ou Joël Dicker.

"Ce n'est pas très grave" de ne pas avoir le Goncourt, confiait fin août sur France Inter l'autrice belge Amélie Nothomb, dont le dernier roman, "Tant mieux", figure en tête des meilleures ventes.

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