Le ministère du Travail à Paris. ( AFP / DAMIEN MEYER )
Spots radios, podcasts, réseaux sociaux, affichages: la campagne pour inciter les près de 5,4 millions de salariés des "très petites entreprises" (TPE) et employés auprès de particuliers à voter pour une organisation syndicale, a été lancée vendredi par le ministère du Travail.
Dès lundi et jusqu'au 9 décembre inclus, quelque 4,6 millions de salariés des TPE et 780.000 employés auprès des particuliers, qu'ils soient en CDI, CDD ou apprentis âgés de plus de 16 ans et inscrits sur les listes électorales établies en décembre 2023 pour ce scrutin complexe, pourront participer.
Selon le document en ligne du ministère, il s'agit des salariés d'entreprises de moins de 11 salariés.
Ce vote revêt un "enjeu très important", a estimé vendredi la ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet, rappelant les "avancées importantes" ces dernières années pour ces salariés des TPE comme dans le secteur médico-social, où par la négociation, ils ont eu "une indemnité supplémentaire de 239 euros par mois" ou dans le secteur de l'emploi à domicile, "des droits nouveaux sur la formation".
"C'est très important de rappeler aux uns et aux autres que ces élections ont un enjeu très concret pour pouvoir se voir représenter, défendre des droits et construire des parcours professionnels qui soient plus attractifs pour eux à l'avenir", a poursuivi la ministre au cours d'une conférence de presse.
Le vote commencera "lundi à 15H00 sur l'ensemble du territoire métropolitain et dans les Outre-mer et se clôturera lundi 9 décembre à 17H00", a indiqué le ministère dans cette présentation.
Au total, 25 organisations sont candidates au scrutin, auquel peuvent participer les salariés (du BTP, hôtellerie-restauration, commerces de détails, employés de bureaux, etc.) par vote électronique (en utilisant notamment leur identifiant France Connect) ou par correspondance.
Le résultat de ces élections sera connu le 19 décembre, et la mesure de la représentativité des organisations syndicales en avril 2025.
Les salariés, quelle que soit leur nationalité, vont ainsi élire les organisations syndicales qui les représenteront et permettre, in fine, la mesure de la représentativité de chaque syndicat pendant quatre ans dans les branches, au niveau national interprofessionnel et le rapport de force entre eux.
Le ministère, comme l'ensemble des organisations syndicales, espère un taux de participation plus élevé que lors du dernier scrutin en 2021, tombé à 5% alors qu'il était de plus de 10% en 2012, pour la première campagne.
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