La perception d'un "traitement inégalitaire" est notamment forte concernant la rémunération et l'emploi, moins en ce qui concerne les services publics.

( AFP / JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN )
Une large majorité de Français estime que chacun n'a pas "la même possibilité de réussir sa vie aujourd'hui en France", selon un sondage publié mardi 13 mai, qui cite comme facteur différenciant la religion, l'âge ou encore la qualification.
À l'inverse, 27% considèrent que "chacun à la même possibilité de réussir sa vie", selon ce sondage réalisé par Occurence pour France Travail et l'association Diversidays et publié à l'occasion du festival Uniques de "l'égalité des chances en action" qui se déroule jeudi et vendredi en régions et samedi au parc Floral de Paris, en mêlant aide à la recherche d'emploi et performances artistiques.
La perception d'un "traitement inégalitaire" est notamment forte concernant la rémunération et l'emploi , alors que les services publics ou les activités culturelles sont perçus comme plus égalitaires, d'après cette enquête réalisée en ligne du 22 au 24 avril auprès de 1.000 personnes représentatives de la population française âgée de 18 ans et plus.
En matière d'emploi, 19% des répondants se sentent "traités de façon inférieure à la moyenne des Français", contre 58% qui se sentent traités comme la moyenne et 6% mieux. Interrogés pour savoir si "aujourd'hui en France chacun a réellement sa chance", seuls 10% des sondés estiment que cette chance est "forte", 33% qu'elle est "modérée" et 57% "faible".
"Singularité" et "diversité"
Près de trois sondés sur quatre déclarent avoir une ou plusieurs "différences", sur la base de nombreux critères proposés, dont le plus souvent indiqué est "une religion" pour 20%, suivi par être une personne "âgée" à 18%, "sans qualification élevée" (15%), "en surpoids ou obèse" (14%), ou "sans emploi" (13%).
La liste comprend aussi des critères comme être une personne "jeune" (12%), "handicapée" (8%), "LGBTQ+" (5%), " issue d'une minorité ethnique" (3%), "immigrée ou étrangère" (3%).
La majorité des répondants (55%) pense que leurs différences les ont "personnellement enrichis", 24% que c'est "un peu" le cas mais que "cela reste une difficulté", tandis que 21% auraient "préféré ne pas avoir cette ou ces différences".
"Le marché du travail a encore du mal à apprécier les personnes dans leur singularité et dans leur diversité", a commenté à l' AFP le directeur général de France Travail Thibaut Guilluy.
Et avec la récente augmentation du nombre d'inscrits à France Travail, "la situation se dégrade plus vite pour les jeunes, les personnes en situation de handicap et globalement les précaires", reconnaît Thibaut Guilluy.
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