- Lorsque M. Bolloré a repris le groupe Hachette, les prophètes de l’Apocalypse se sont affolés : des têtes allaient tomber. Rien de tout cela n’est arrivé.
« En tant qu’éditeurices indépendant.es, nous sommes indirectement visé-es par le projet totalisant de Bolloré car nos structures sont des espaces qui permettent la fabrique de contre-récits et la circulation de voix minoritaires ». Il ne s’agit pas d’un faux, mais de l’annonce d’un recueil collectif réunissant une cinquantaine d’éditeurs indépendants à paraître en juin, Déborder Bolloré.
« Face à de grands groupes monopolistiques qui filtrent les récits, il nous faut lutter pour préserver ces espaces essentiels de résistance et qui – n’en déplaise aux prophètes du “grand remplacement” et aux croyants du “ lobby LGBTQ+ ” – se font rares », annonce cette bande de courageux soldats de l’édition.
Un «danger pour la démocratie»
Pour rappel, lorsque M. Bolloré a repris le groupe Hachette , les prophètes de l’Apocalypse se sont affolés : des têtes allaient tomber, des patrons et éditeurs allaient être virés, mais la résistance était inéluctable : de grands auteurs vendant beaucoup de livres allaient quitter le navire et partir ailleurs.
Rien de tout cela n’est arrivé. Qu’importe, il représente un « danger pour la démocratie ». Autrement dit, avec lui, les citoyens ne pourront bientôt plus aller voter pour élire leur président. Mais grâce à Déborder Bolloré, tout cela va changer. Au sommaire de ce livre à venir, des intitulés palpitants : « Éditer des paroles infâmes et faire vivre des lieux bâtards », « Lesbienne à la page, hybrider les genres dans l’édition indépendante », ou encore « Le paradigme trans comme porte d’entrée d’une entreprise réactionnaire globale ». Le doute n’est pas permis : l’homme d’affaires doit ne plus en dormir la nuit.
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