
Marc Ferracci à Paris, le 10 juin 2025. ( AFP / GEOFFROY VAN DER HASSELT )
"La position de l'Europe doit être une position de négociation mais également une position de fermeté" a déclaré ce mardi le ministre de l'Industrie.
Marc Ferracci réunissait un conseil national de l’industrie exceptionnel face aux incertitudes créées par les annonces de Donald Trump le 12 juillet dernier visant à frapper l'Union européenne de surtaxes douanières de 30%, après une première salve d'annonces en avril.
"Certaines filières ont fait part d'un risque mortel (...) si d'aventure des droits de douanes à 30% devaient être appliqués", a souligné le ministre. "La position de l'Europe doit être une position de négociation mais également une position de fermeté" , a estimé Marc Ferracci, à l'issue de ce conseil qui rassemble les représentants des principales filières industrielles ainsi que des organisations syndicales et patronales.
Selon le ministre les négociations menées depuis trois mois n'ont pas permis d'aboutir à "un changement de position de l'administration américaine qui a même durci sa position. Nous devons désormais changer de méthode", a-t-il plaidé. "Nous avons, en particulier, dit qu'il fallait déclencher un certain nombre de mesures de riposte dans l'hypothèse où l'accord n'était pas trouvé d'ici au 1er août , l'échéance fixée pour ces négociations avec les Etats-Unis", ajoute-t-il.
"Changer de méthode"
Marc Ferracci a précisé que le conseil national de l'industrie a adopté de manière "consensuelle" un avis destiné à l'Union européenne, texte qui pousse pour "parvenir, par la négociation, à un accord qui soit équilibré , c'est-à-dire qui ne soit pas asymétrique".
"Le message d'aujourd'hui", poursuit-il, "c'est que l'industrie française, elle est unie, unie derrière cette position qui consiste à changer de méthode et qui consiste à rentrer dans un rapport de négociation qui soit un rapport de fermeté".
Un participant à ce conseil national de l'industrie a toutefois nuancé ce constat, sous couvert d'anonymat, évoquant une réunion "compliquée".
Les représentants de plusieurs secteurs sont partisans, comme le ministre, d'une "posture ferme via la voie diplomatique", d'autres craignent à l'inverse davantage les conséquences des contre-mesures que l'UE pourrait mettre en oeuvre, que les droits de douanes américains, a indiqué cette source à quelques journalistes.
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