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Droits de douane : l'UE ne veut pas devenir "protectionniste", mais elle ne peut pas rester "passive" face aux subventions chinoises
information fournie par Boursorama avec Media Services 14/06/2024 à 17:41

Mario Draghi a toutefois appelé à une approche "prudente" et "pragmatique", le recours aux droits de douane ne devant pas nuire à l'amélioration de la productivité dans l'UE.

Mario Draghi à Rome, en Italie, le 21 octobre 2022. ( AFP / VINCENZO PINTO )

Mario Draghi à Rome, en Italie, le 21 octobre 2022. ( AFP / VINCENZO PINTO )

Alors que les grandes économies s'affranchissent de plus en plus des règles du commerce international, l'Union européenne peut avoir recours aux "subventions" et aux "droits de douane" de manière en cas d'"avantages injustes" chez ses concurrents, a estimé vendredi 14 juin l'ancien Premier ministre italien Mario Draghi.

"Nous ne voulons pas devenir protectionnistes en Europe , mais nous ne pouvons pas rester passifs si les actions des autres menacent notre prospérité", a assuré Mario Draghi lors d'un discours en Espagne, où il s'est vu remettre des mains du roi Felipe VI le prix européen Charles-Quint.

Autrefois, "le commerce mondial était régi par des règles multilatérales. Mais aujourd'hui, ces règles sont de moins en moins contraignantes et les plus grandes économies agissent de plus en plus unilatéralement", a justifié l'ex-président de la Banque centrale européenne (BCE).

Ces déclarations surviennent deux jours après la décision prise par Bruxelles d'instaurer jusqu'à 38% de droits de douane supplémentaires sur les importations de véhicules électriques chinois dans l'UE , qui accuse Pékin d'avoir favorisé illégalement ses constructeurs.

"Avantages injustes"

Cette décision, prise malgré l'opposition de plusieurs pays européens - dont l'Allemagne, très engagée en Chine et qui craint des représailles - a provoqué la colère de Pékin , qui s'est dite prête à "prendre toutes les mesures nécessaires pour défendre les droits et intérêts des entreprises chinoises".

"Il est amplement prouvé qu'une partie des progrès de la Chine est due à d'importantes subventions" et à sa politique de "protection commerciale", a souligné Mario Draghi, qui doit remettre cet été un rapport sur la compétitivité européenne à la Commission européenne.

Or, il est légitime d'"utiliser des subventions et des droits de douane pour compenser les avantages injustes" dont disposent les concurrents, a poursuivi l'ancien président de la BCE, récompensé par ce prix Charles-Quint pour son action destinée à sauver l'euro après la crise financière de 2008.

Mario Draghi, dont le nom est actuellement cité pour un poste européen, a toutefois appelé à une approche "prudente" et "pragmatique", le recours aux subventions et droits de douane ne devant, selon lui, pas nuire à l'amélioration de la productivité dans l'UE.

La politique européenne en matière de droits de douane doit tenir compte de "l'intérêt des consommateurs" , et de celui des différents secteurs concernés, pour "éviter de créer des incitations perverses nuisant à l'industrie européenne", a-t-il conclu.

7 commentaires

  • 16 juin 13:19

    ZvR : américains et européens, nous sommes occidentaux. Les autres n'aiment pas l'occident. Nous évidemment des alliés naturels.


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