Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Fermer

Droits de douane : face à "l'aggression" de Trump, Hollande appelle à répondre fort et "quoi qu'il en coûte"
information fournie par Boursorama avec Media Services 27/02/2025 à 16:02

Dans une nouvelle sortie hostile à l'Union européenne, le président américain a une nouvelle fois brandi la menace de droits de douane XXL.

François Hollande, le 11 février 2025, à l'Assemblée nationale ( AFP / THIBAUD MORITZ )

François Hollande, le 11 février 2025, à l'Assemblée nationale ( AFP / THIBAUD MORITZ )

"Il veut de l'argent, donc il faut le toucher là où ça lui fait le plus mal". L'ex-président de la République François Hollande a estimé que L'Europe doit répondre à "l'agression" de Donald Trump sur les droits de douane européens, et doit "lui faire mal, très mal".

"Face à ce qui est une offensive commerciale de Donald Trump, il va falloir être très ferme, très dur" et "répondre à l'agressivité, à l'agression même de Donald Trump par rapport aux droits de douane", a expliqué le député de Corrèze devant la presse, lors d'une visite au salon de l'Agriculture, jeudi 27 février.

"Nous, les Européens -et les Français doivent être en première ligne-, nous devons lui faire mal, très mal" , a-t-il insisté.

Donald Trump a asséné mercredi que la construction européenne avait été créée pour "entuber" les Etats-Unis, tout en brandissant la menace de droits de douane de 25%.

Si Donald Trump augmente de 25 % les droits de douane sur un certain nombre de produits agricoles et industriels, "ça veut dire qu'il va falloir nous aussi, et quoi qu'il nous en coûte, mettre des droits de douane sur les produits américains", a prévenu François Hollande, qui préconise aussi de "réguler encore plus fortement les grands industriels de la Tech, ceux qui sont précisément derrière Donald Trump, pour qu'ils en subissent aussi les conséquences".

Donald Trump "ne réagit que par rapport au portefeuille, par rapport à l'argent", a-t-il remarqué, soulignant que "même pour l'Ukraine, de manière indécente, insolente, il exige, pour ne même plus protéger l'Ukraine, que l'Ukraine lui donne des terres rares". "Il veut de l'argent, donc il faut le toucher là où ça lui fait le plus mal", a poursuivi l'ex-chef de l'Etat socialiste.

"Une agressivité et une offensive dirigée contre l'Europe"

François Hollande considère par ailleurs que le président américain "ne comprend que le rapport de force et c'est la raison pour laquelle il ne faut pas espérer séduire Donald Trump", ni "le convaincre".

Face à Donald Trump, Emmanuel Macron a essayé "de le convaincre", comme lors du premier mandat du président américain, note l'ancien chef de l'Etat, mais Donald Trump est revenu "avec une agressivité et une offensive dirigée contre l'Europe", et "avec une volonté de se 'désallier', c'est-à-dire de sortir de ce qui était la relation transatlantique depuis la seconde guerre mondiale jusqu'à aujourd'hui". "C'est-à-dire qu'il n'est plus notre allié. Le peuple américain reste notre ami, mais lui n'est plus notre allié", résume-t-il. "L'administration Trump va montrer qu'elle est plus à l'écoute de Vladimir Poutine, des Coréens du Nord que vis à vis des Européens".

En marge d'une réunion du G20 au Cap, en Afrique du sud, le ministre de l'Economie Eric Lombard a jugé que l'Union européenne "fera de même" si ses produits sont taxés à 25% aux Etats-Unis. "Il est clair que si les Américains maintiennent des hausses de droits de douane, ce qui était annoncé par le président Trump, l'UE fera de même", a-t-il affirmé. "Même si c'est défavorable à l'intérêt général, nous devons, nous aussi, protéger nos intérêts et les intérêts des pays de l'Union", a expliqué Eric Lombard.

27 commentaires

  • 27 février 18:39

    Encore un donneur de conseils... On l'a vu à l'oeuvre... pour piquer du, pognon.


Signaler le commentaire

Fermer

A lire aussi