L'affaire n'a pas été ébruitée. Il y a quelques mois, c'est pourtant une antenne du GIGN ? les gros bras de la gendarmerie ? qui avait été envoyée pour procéder à l'arrestation. L'homme qui attire ainsi les foudres des autorités est un gros poisson : il gérait, depuis la France, des laboratoires de conditionnement de produits dopants implantés en Europe de l'Est. Les produits, achetés 6 euros l'unité en Chine, étaient revendus près de 45 euros sur Internet.
Un business très lucratif : selon une source proche du dossier, l'homme roulait en MacLaren et transférait ses importants revenus vers des comptes en banque situés dans des paradis fiscaux. Des armes ont été retrouvées à son domicile. Confiée aux gendarmes de l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (Oclaesp), cette enquête pour trafic d'anabolisants, en cours d'instruction, est une des plus grosses jamais ouvertes en France.
Des saisies de plus en plus spectaculaires
Depuis trente ans, les saisies d'anabolisants sont de plus en plus spectaculaires. En 1989, André Pépin, un soudeur canadien de 41 ans, est le premier citoyen québécois à être condamné pour vente de stéroïdes. « Le réseau qu'il dirigeait approvisionnait une cinquantaine de centres au Québec. Il offrait une gamme de produits allant des hormones de croissance humaine aux...
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