Le spécialiste français du diagnostic, bioMérieux, qui a tiré parti de son activité de tests liés aux maladies respiratoires au premier trimestre, a maintenu jeudi ses objectifs pour 2025 en dépit de son exposition aux droits de douane.

( AFP / JEFF PACHOUD )
"Avec 85% des produits vendus aux Etats-Unis qui sont produits localement, bioMérieux est exposée aux droits de douane américains sur les 15% de produits finis importés aux Etats-Unis et sur l’importation de matières premières et composants chinois et européens", souligne l'entreprise familiale dans un communiqué.
De plus, pour ses activités en Chine, où elle réalise 5% de ses ventes, "bioMérieux est exposée aux droits de douane chinois pour ses importations en provenance des Etats-Unis".
"Malgré un environnement particulièrement volatil et incertain", bioMérieux réaffirme son objectif de croissance annuelle des ventes d’au moins 7% en 2025 à devises et périmètre constants.
Sur la période de janvier à mars, le groupe affiche une hausse de 13,7% de son chiffre d'affaires qui dépasse le milliard d'euros. Sa croissance organique de 12,7% est supérieure aux attentes : le consensus des analystes de FactSet anticipait 10,5%.
Dans "le contexte d’une saison respiratoire soutenue", la gamme automatisée BioFire, des appareils qui permettent de détecter notamment des infections respiratoires, a enregistré une progression de 21% des ventes.
L'entreprise a aussi profité du déploiement de sa gamme de tests de diagnostics respiratoires Spotfire, lancée en 2023 pour être réalisée "au chevet du patient", soit en dehors des laboratoires, un autre levier de croissance pour le groupe.
Les ventes de ces dispositifs de la taille d'un ordinateur, qui donnent des résultats en 15 minutes pour 15 pathogènes, ont atteint 54 millions d’euros sur le trimestre, en augmentation de 172% par rapport au 1er trimestre 2024.
L’effet de change a eu un impact positif de 11 millions d’euros sur les ventes du premier trimestre, en raison de l’appréciation du dollar américain par rapport à l’euro, détaille le communiqué.
bioMérieux prévient toutefois que l'impact négatif de l'effet de change prévu pour 2025 sera "d’environ 35 à 40 millions d’euros sur le résultat opérationnel courant contributif" au lieu des 30 millions d’euros annoncés précédemment.
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