
Conférence de presse, le 28 juillet 2025 à Jérusalem, de deux organisations israéliennes de défense des droits humains, B'Tselem et Physicians for Human Rights, qui affirment qu'Israël commet un "génocide" dans la bande de Gaza ( AFP / Ahmad GHARABLI )
Deux organisations de défense des droits humains israéliennes, B'Tselem et Physicians for Human Rights - Israel, ont affirmé lundi qu'Israël commettait un "génocide" dans la bande de Gaza, en se basant sur des enquêtes qu'elles ont menées.
"Rien ne vous prépare à réaliser que vous faites partie d'une société qui commet un génocide. C'est un moment profondément douloureux pour nous", a indiqué Yuli Novak, directrice exécutive de B'Tselem, dans un communiqué publié en parallèle d'une conférence de presse de présentation des rapports à Jérusalem.
Le rapport de son organisation, une institution vieille de plus de 35 ans, compile une étude de témoignages, statistiques et évènements de la politique israélienne sur "plus de 20 mois".
"L'examen de la politique israélienne dans la bande de Gaza et de ses conséquences horribles ainsi que les déclarations de hauts responsables politiques et militaires israéliens sur les objectifs de l'attaque, nous amènent à la conclusion sans équivoque qu'Israël mène une action coordonnée visant à détruire intentionnellement la société palestinienne dans la bande de Gaza", affirme cette enquête.
L'ONG médicale PHRI s'est concentrée sur le "démantèlement délibéré et systématique du système de santé de Gaza" et conclut que les opérations menées à Gaza "répondent aux critères de génocide tels que définis dans la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, dont Israël est signataire", d'après le communiqué conjoint des deux ONG.
Le porte-parole du gouvernement israélien David Mencer a affirmé lundi qu'Israël "rejette fermement cette accusation".
"Ca n'a tout simplement aucun sens que nous envoyons 1.9 million de tonnes d'aide s'il y avait une intention de génocide", a ajouté M. Mencer, alors qu'Israël a annoncé avoir fait entrer des camions chargés d'aide dans Gaza.
La Cour pénale internationale (CPI), une juridiction permanente chargée de poursuivre et juger des individus accusés de génocide, de crime contre l'humanité et de crime de guerre, a émis des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, car elle les soupçonne de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité.
L'Afrique du Sud a également lancé une procédure intentée devant la Cour internationale de justice (CIJ) qui accuse Israël de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza.
La guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent menée par le Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui a entraîné du côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles.
En riposte, Israël a lancé une offensive qui a fait au moins 59.921 morts à Gaza, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.
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