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Des mesures "immédiates" après qu'une surveillante a été tuée à l'arme blanche devant un collège de Haute-Marne
information fournie par Reuters 10/06/2025 à 23:38

Certaines armes blanches interdites "tout de suite" à la vente aux mineurs, dit Bayrou

Certaines armes blanches interdites "tout de suite" à la vente aux mineurs, dit Bayrou

Le Premier ministre François Bayrou a annoncé mardi soir que le gouvernement français allait interdire "tout de suite" la vente de certaines armes blanches aux mineurs, après qu'une assistante d'éducation est morte à la suite d'une agression au couteau par un élève de 14 ans près d'un collège de Nogent (Haute-Marne).

"On est devant une épidémie", a déclaré François Bayrou lors d'une interview donnée au Journal de 20 Heures de TF1, citant une multiplication des "drames" avec des attaques à l'arme blanche au sein ou aux abords d'établissements scolaires.

Le gouvernement va "élargir la liste des armes blanches" interdites aux mineurs. "On va interdire tout couteau qui peut constituer une arme", a-t-il dit.

Par ailleurs, vont également entrer en vigueur "tout de suite" des mesures pour vérifier l'âge des acheteurs de couteaux, notamment sur internet. "Le contrôle de l'âge va être étendu et s'il n'y a pas de contrôle, il faudra qu'un adulte signe la réception du colis", a déclaré François Bayrou.

S'exprimant quelques instants plus tard sur France 2, Emmanuel Macron a souligné qu'"un jeune de 15 ans ne pourra plus acheter de couteau sur internet". Le chef de l'Etat a également exprimé sa volonté d'interdire l'accès aux réseaux sociaux aux moins de 15 ans.

Plus tôt dans la journée, la préfecture de Haute-Marne a rapporté qu'un élève a sorti un couteau et porté plusieurs coups à une assistante d'éducation, âgée de 31 ans, lors d'un contrôle de sacs devant le collège Françoise Dolto. Il a été neutralisé par les gendarmes présents sur place et placé en garde à vue.

Selon le procureur de Chaumont, Denis Devallois, l'un des gendarmes a été légèrement blessé lors de l'interpellation de l'assaillant. Ce dernier n'avait pas d'antécédents judiciaires, a-t-il précisé.

"SIDÉRÉS"

Venue sur les lieux de l'incident, la ministre de l'Education nationale, Elisabeth Borne, a déclaré que l'auteur de l'attaque est "un jeune d'une famille dont les deux parents travaillent, qui ne présentait pas de difficultés particulières, qui était ambassadeur harcèlement. Ses professeurs sont totalement sidérés de ce qui a pu se produire".

L'élève avait fait l'objet de deux exclusions temporaires en début d'année mais, depuis le mois de novembre, ne représentait pas de difficultés particulières, a-t-elle ajouté.

"Alors qu'elle veillait sur nos enfants à Nogent, une assistante d'éducation a perdu la vie, victime d'un déferlement de violence insensé", s'est ému Emmanuel Macron via le réseau social X.

Durant la séance de Questions au gouvernement, l'Assemblée nationale a respecté une minute de silence en hommage à la surveillante tuée.

François Bayrou a appelé dans l'hémicycle à "durcir la réglementation" et à construire une réponse pénale pour "aller dans le sens de la dissuasion".

"Nous ne pouvons pas demeurer indifférents et les bras baissés devant ce qui est en train de se passer, devant cette vague qui progresse. Nous avons des décisions à prendre", a déclaré le Premier ministre.

Interpellé par une question de Marine Le Pen, la présidente du groupe Rassemblement national (RN) à l'Assemblée nationale, François Bayrou a ajouté que le gouvernement avait l'intention d'expérimenter l'installation de portiques de sécurité à l'entrée des établissements scolaires.

"En tout cas, dans les établissements dans lesquels il y a du désordre", a dit par la suite le Premier ministre sur TF1, écartant en revanche l'hypothèse d'installer des caméras de surveillance.

Dans le cadre du renforcement des contrôles près des établissements scolaires, quelque 6.500 contrôles ont été effectués ces dernières semaines, près de 200 couteaux dangereux ont été saisis de même que 200 autres armes, a déclaré François Bayrou sur TF1.

(Rédigé par Blandine Hénault, Zhifan Liu et Jean Terzian, avec la contribution de Dominique Vidalon et Jean-Stéphane Brosse)

9 commentaires

  • 11 juin 11:45

    interdit de dire aux français leur part de responsabilité dans l'education d eleur progéniture c'est illegal selon bourso ... on comprends mieux la source du probléme.


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