(Actualise le nombre de décès)
Des frappes israéliennes sur une école abritant des familles déplacées ainsi que sur un marché très fréquenté de la ville de Gaza ont fait 48 morts mercredi, ont déclaré les autorités sanitaires locales.
Des secouristes ont indiqué que deux frappes avaient visé l’école Karama, située dans le quartier d'al-Tuffah de la principale ville de la bande de Gaza, faisant 15 morts.
Plus tard dans la journée, une frappe israélienne près d’un restaurant et d’un marché de la ville de Gaza a tué au moins 33 personnes, dont des femmes et des enfants, selon les mêmes sources.
Des images filmées par Reuters montrent des hommes blessés évacués à l’arrière de fourgonnettes et de charrettes. Des ambulances traversaient des rues en ruines, et une femme en larmes portait un bébé loin de la scène, accompagnée de deux jeunes enfants.
Une photo publiée sur les réseaux sociaux montre ce qui semble être une famille - père, mère et fils - allongés sans vie dans une mare de sang. Le garçon portait un sac à dos rose. Reuters n’a pas pu vérifier immédiatement l’authenticité de cette image, qui serait liée à la frappe à al-Tuffah.
L'armée israélienne n'a pas immédiatement réagi à une demande de commentaire.
Mardi, deux frappes aériennes israéliennes sur une autre école abritant des personnes déplacées dans le camp de Bureij, dans le centre de l'enclave, ont fait au moins 33 morts, dont des femmes et des enfants, ont déclaré les autorités sanitaires locales. Israël a affirmé avoir frappé des "terroristes" opérant depuis un centre de commandement situé dans le camp.
À Rafah, dans le sud de la bande de Gaza près de la frontière égyptienne, des locaux et des sources du Hamas ont déclaré que les forces israéliennes, qui ont pris le contrôle de la ville, continuent de faire exploser et de démolir des maisons et des bâtiments.
Les brigades Al-Qassam, la branche militaire du Hamas, ont affirmé mercredi que leurs troupes avaient fait exploser un champ de mines placé au préalable près des forces blindées israéliennes à l'est de Khan Younès. Elles ont déclaré avoir fait des victimes puis avoir effectué des tirs de mortier sur la zone.
L'AIDE HUMANITAIRE SUSPENDUE
Tsahal a repris en mars son offensive dans la bande de Gaza après l'effondrement d'un cessez-le-feu soutenu par les États-Unis qui a duré deux mois. Depuis, Israël a imposé un blocus sur l'aide humanitaire et les Nations Unies ont averti que les 2,3 millions d'habitants de la région faisaient face à une famine imminente.
Les troupes israéliennes ont déjà pris le contrôle d'environ un tiers de l'enclave palestinienne, déplaçant la population et construisant des postes de surveillance sur des terrains décrits comme des "zones de sécurité".
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré qu'Israël allait accélérer son offensive contre le Hamas après l'accord du cabinet de sécurité israélien sur un plan visant à prendre le contrôle de la bande de Gaza.
Un responsable de la défense israélienne a néanmoins affirmé lundi que l'opération ne serait pas lancée avant la fin de la visite de Donald Trump au Proche-Orient, ajoutant que ce déplacement représentait une "fenêtre d'opportunité" en vue d'un accord de cessez-le-feu et de libération des otages.
Un haut responsable du Hamas a déclaré mercredi que le groupe n'accepterait aucune trêve partielle en l'échange d'une reprise de l'aide humanitaire pour quelques jours et a insisté sur la nécessité d'un accord de cessez-le-feu complet pour mettre fin à la guerre.
Selon le bureau de presse du gouvernement gazaoui dirigé par le Hamas, la mort de Nour Abdu rapportée mercredi a porté à 213 le nombre de journalistes tués par les forces israéliennes depuis le début de la guerre.
(Rédigé par Nidal al-Mughrabi, avec la contribution de Ramadan Abed à Gaza, version française Pauline Foret et Noémie Naudin, édité par Blandine Hénault)
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