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Des excédents... et des ponctions de l'Etat : où en est l'assurance chômage?
information fournie par Boursorama avec Media Services 11/06/2024 à 18:21

L’Unédic devrait dégager dans les années qui viennent des excédents permettant de réduire sa dette plombée par la crise du Covid-19, mais les prélèvements de l’État freinent cette trajectoire en contraignant le gestionnaire de l’assurance chômage à réemprunter sur les marchés.

(photo d'illustration) ( AFP / GEOFFROY VAN DER HASSELT )

(photo d'illustration) ( AFP / GEOFFROY VAN DER HASSELT )

Excédents ponctionnés

Le solde financier du régime serait positif de 3,6 milliards d'euros en 2024, mais en raison de prélèvements de l’État — sous forme de moindres compensations d'exonérations prévues par loi de financement de la Sécurité sociale — ce solde, toujours positif, serait ramené à 0,9 milliard, selon les dernières prévisions financières de l'Unédic.

"L’État n'a pas attendu l'effet des réformes qu'il a mises en place pour faire une captation des excédents générés par l'Unédic", a commenté lors d'une conférence de presse le directeur général de l'organisme Christophe Valentie.

En 2025, la ponction de l’État sur les comptes de l'Unédic augmentera à 3,4 milliards d'euros, puis à 4,1 milliards en 2026. Mais les effets des réformes de l'assurance chômage de 2021 et 2023, ainsi qu'un taux de chômage ramené autour de 7,5%, permettront au régime de dégager des excédents croissants: après prélèvements de l’État, ils devraient s'élever à 3 milliards en 2025, 5,5 milliards en 2026 et enfin 11,7 milliards en 2027.

Pour cette dernière année, l’État n'a pour l'instant prévu aucun prélèvement.

Désendettement ralenti

Comptabilisé dans la dette publique au sens des critères européens de Maastricht, l'endettement de l'Unédic est passé, en raison de la crise du Covid, de 36,8 milliards d'euros en 2019 à 63,6 milliards en 2021. L'Unédic avait notamment pris en charge des mesures d'urgence pour soutenir le marché du travail à hauteur de 18,1 milliards.

L'objectif est de ramener la dette à 38,2 milliards en 2027. Il devrait pouvoir être atteint grâce à 27 milliards d'économies liées aux réformes passées de l'assurance chômage, de la conjoncture, de la réforme des retraites et de la baisse de l'activité partielle pour 10,5 milliards. Mais le désendettement est freiné par 12 milliards d'euros de prélèvements sur la période.

Pour le président de l'Unédic Jean-Eudes Tesson, il faut y ajouter un milliard d'intérêts supplémentaires pour le remboursement de la dette, car les ponctions de l’État ont contraint le régime à réemprunter de l'argent sur les marchés à des taux d'intérêts élevés.

Incertitudes

Il n'est "pas très confortable de piloter le régime (d'assurance chômage) avec toutes les incertitudes qu'on a aujourd'hui", a déclaré M. Tesson. A l'incertitude habituelle liée à l'évolution du contexte macroéconomique (croissance, emploi) pourraient s'ajouter d'éventuelles "nouvelles décisions ayant un impact significatif sur l'équilibre financier de l'assurance chômage".

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