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"Déplorable", "maltraitance", "brutalité" : LFI et PS critiquent les annonces pour réduire les dépenses de santé
information fournie par Boursorama avec Media Services 20/06/2023 à 14:36

La cheffe de file des députés LFI Mathilde Panot le 12 juin à Paris. ( AFP / BERTRAND GUAY )

La cheffe de file des députés LFI Mathilde Panot le 12 juin à Paris. ( AFP / BERTRAND GUAY )

Lundi, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a identifié "au moins 10 milliards d'euros d'économies" pour redresser les finances publiques, notamment dans le secteur de la santé, en luttant contre l'explosion des arrêts maladie et "les dérives" des dépenses en médicaments.

"Maltraitance sociale", "brutalité". Ce mardi 20 juin, la cheffe de file des députés LFI Mathilde Panot a fustigé les annonces du gouvernement pour réduire les dépenses de santé, à l'unisson des socialistes, augurant de débats agités sur le budget 2024 cet automne.

La veille, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a identifié "au moins 10 milliards d'euros d'économies" pour redresser les finances publiques, notamment dans le secteur de la santé, en luttant contre l'explosion des arrêts maladie et "les dérives" des dépenses en médicaments. "Bruno Le Maire a annoncé de nouveau une énième brutalité et maltraitance sociale de notre pays", a fustigé Mathilde Panot lors du point presse hebdomadaire de son groupe à l'Assemblée nationale. "La question des arrêts maladie (...) c'est de nouveau la fraude sociale qu'on essaierait de nous vendre pour mieux cacher la fraude fiscale notamment. C'est inacceptable".

Lors de la conférence de presse des députés socialistes, la porte-parole du groupe Christine Pires Beaune a trouvé "particulièrement déplorable que l'on mette en avant une minorité de médecins" qui signeraient des arrêts de travail abusifs. "Quand on a des arrêts de travail qui explosent, comme c'est le cas notamment depuis le Covid, il faut s'interroger. J'aimerais qu'on ait une analyse des arrêts de travail", a-t-elle déploré.

Mathilde Panot a aussi pointé du doigt les 500 millions de frais dentaires que la Sécurité sociale veut transférer aux complémentaires santé à partir d'octobre, en baissant la prise en charge de 70 à 60%. "Un Français sur trois renonce à se soigner en termes de soins dentaires pour des raisons financières. Ceux que François Hollande appelait avec un certain mépris les 'sans dents' reviennent avec Emmanuel Macron comme les sans droits", a critiqué Mathilde Panot. "Nous sommes vent debout contre cette mesure qui va provoquer des désastres".

"Faire des choix pour protéger les Français"

A l'inverse dans le camp présidentiel, la présidente du groupe Renaissance Aurore Bergé a défendu la "ligne de responsabilité budgétaire" du gouvernement, "qui n'est jamais la plus simple à tenir" et "veut dire faire des choix pour protéger les Français".

L'exécutif a dévoilé lundi des propositions d'économies, une "étape" pour contribuer d'ici 2027 au redressement des comptes publics. Elles doivent alimenter en partie le projet de budget pour 2024 qui sera présenté en septembre et nécessitera au moins 12 milliards d'euros d'économies pour cette seule année, a indiqué une source à Bercy.

Après avoir récemment échappé à la sanction de l'agence de notation S&P Global, qui a maintenu sa note de la solvabilité française, le gouvernement entend réaffirmer son sérieux budgétaire et tourner la page des dispendieuses mesures de soutien du "quoi qu'il en coûte" face aux crises sanitaire et énergétique.

10 commentaires

  • 20 juin 16:16

    Il n'y a qu'en France qu'on peut entendre la phrase : "mon médecin m'a arrêté(e)" (après que je j'ai réussi à le convaincre).


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