Donald Trump avait semé la panique en Europe pendant la campagne en menaçant de ne plus garantir la protection des pays de l'Otan face à la Russie si ceux-ci ne consacraient pas un budget suffisant à leur défense .

Donald Trump à Doha, au Qatar, le 15 mai 2025. ( AFP / BRENDAN SMIALOWSKI )
La France et l'Allemagne se sont déclarées prête, jeudi 15 mai, a ateindre l'objectif de 5% du Produit intérieur brut (PIB) en dépenses militaires et de sécurité, discuté au sein de l'Otan et exigé par Donald Trump.
"Le président (français Emmanuel) Macron a déjà déclaré que l'objectif de 3 à 3,5% est le bon parce qu'il nous permet de financer les capacités de défense", a déclaré le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, en marge d'une réunion de l'Otan à Antalya, en Turquie.
"Nous allons, bien sûr, en reparler aujourd'hui. Mais il faut regarder le résultat. Et le résultat est que ce sont les 5% que le président Trump a demandé. Et nous le suivons sur ce point", a déclaré le ministre allemand des Affaires étrangères Johann Wadephul lors de cette réunion. Les chefs de la diplomatie des 32 pays de l'Otan se sont retrouvés mercredi et jeudi dans cette cité balnéaire turque pour discuter, entre autres, de l'augmentation de leurs dépenses militaires.
Le secrétaire général de l'Otan Mark Rutte souhaite que les pays de l'Alliance consacrent au moins 3,5% de leur Produit intérieur brut (PIB) à des dépenses militaires stricto sensu d'ici 2032, mais aussi 1,5% à des dépenses de sécurité, plus larges, comme les infrastructures. Ce dernier objectif est plus facilement atteignable, particulièrement pour les pays les plus en retard.
En 2024, les États-Unis avaient consacré 3,38% de son PIB à la défense , selon les chiffres de l'Otan (en anglais).
Les 2% atteints par 22 pays de l'Otan
Sur ce point, Jean-Noël Barrot a suggéré que ce pourcentage était également à la portée de la France, qui consacre actuellement environ 2% de son PIB à des dépenses militaires. "L'objectif de 3,5% est le bon montant pour les dépenses de base en matière de défense", a-t-il expliqué. "Mais cela s'accompagne de dépenses qui vont concourir à l'augmentation de notre capacité de défense, qui ne sont pas des dépenses de défense directes, mais qui doivent être réalisées", comme la cybersécurité ou la mobilité militaire , a-t-il souligné.
Le sujet a été discuté lors d'une réunion informelle des chefs de la diplomatie de l'Otan mercredi et jeudi à Antalya, en vue d'un accord, encore à conclure, lors du sommet de l'Alliance les 24 et 25 juin à La Haye.
Fin 2024, 22 pays de l'Otan ont atteint l'objectif de 2% de dépenses militaires , retenu en 2014 lors d'un précédent sommet de l'Alliance. Plusieurs pays, dont l'Italie, l'Espagne ou la Belgique, sont encore très en-deçà, mais ont toutefois promis de l'atteindre cette année.
"Ils peuvent tous se le permettre", avait martelé Donald Trump, début janvier, avant d'être investi président. "Ils devraient être à 5%, pas 2%" , avait-il ajouté. "Nous avons quelque chose qui s'appelle un océan entre nous , n'est-ce-pas ? Pourquoi payons-nous des milliards et des milliards de dollars de plus que l'Europe ?"
Il avait également semé la panique durant la campagne électorale en menaçant de ne plus garantir la protection des pays de l'Otan face à la Russie si ceux-ci ne consacraient pas un budget suffisant à leur défense.
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