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Dépeint comme "menteur" et "violent", Jubillar répond à sa belle-famille
information fournie par AFP 30/09/2025 à 21:23

Cédric Jubillar au procès du meurtre de son épouse Delphine, le 23 septembre 2025 à la cour d'assises du Tarn, à Albi ( AFP / Lionel BONAVENTURE )

Cédric Jubillar au procès du meurtre de son épouse Delphine, le 23 septembre 2025 à la cour d'assises du Tarn, à Albi ( AFP / Lionel BONAVENTURE )

Qualifié de "menteur" et "violent" par sa belle-famille, Cédric Jubillar a encore nié mardi devant la cour d'assises du Tarn avoir tué son épouse Delphine, affirmant qu'il "l'aimait", mais reconnaissant les grandes difficultés du couple quand elle a disparu fin 2020.

Les deux frères et la sœur de l'infirmière ont pointé à la barre le comportement "violent" de l'accusé à l'égard de son fils Louis, aujourd'hui âgé de 11 ans.

Stéphanie, la sœur de Delphine, à qui ont été confiés les enfants du couple Jubillar, Louis et Elyah, après la mise en examen et l'emprisonnement de leur père en juin 2021, a tenu à raconter un incident lors d'un repas de famille.

Louis, alors âgé de 5 ans, "jouait. Il s'est mis à courir. Cédric lui a donné un coup de pied assez violent", a-t-elle affirmé. Lorsque Delphine est intervenue, Cédric "lui a dit qu'il fallait l'élever +à la dure+".

"A chaque fois qu'il (Louis, ndlr) fait une grosse bêtise (...) en général, je lui mets une gifle et et je le mets au coin", a expliqué à ce propos l'accusé, lors de sa troisième prise de parole depuis le début du procès le 22 septembre, répondant à l'un des avocats des enfants du couple, Laurent Boguet.

Me Laurent Boguet, l'un des avocats des enfants du couple Jubillar, le 22 septembre 2025 au palais de justice d'Albi ( AFP / Lionel BONAVENTURE )

Me Laurent Boguet, l'un des avocats des enfants du couple Jubillar, le 22 septembre 2025 au palais de justice d'Albi ( AFP / Lionel BONAVENTURE )

Alors que, selon Stéphanie, Louis devait parfois rester à genoux sur des briques de construction, le peintre-plaquiste a précisé: "S'il y a des Lego, moi je fais pas attention."

- Pressions psychologiques -

D'une manière générale, pour Stéphanie, son beau-frère "est un menteur". "Je n'ai jamais trop pu lui faire confiance", a-t-elle ajouté.

Si la défense et les parties civiles ont noté qu'aucun témoignage n'avait fait état de violence physique à l'encontre de Delphine, sa famille a parlé de pressions psychologiques exercées par Cédric sur son épouse.

"Si elle était soumise comme vous le dites, elle n'aurait pas eu droit à des sorties etc., donc elle n'était pas tant soumise que ça!", a affirmé quant à lui l'accusé, interrogé à ce sujet par Me Boguet.

"Je l'aimais, j'étais amoureux d'elle (...) et après on s'est perdus", a-t-il aussi déclaré, situant le moment de la fracture "à partir du moment où elle a demandé le divorce".

Interrogé à propos des raisons possibles qu'il avait évoquées concernant la disparition de son épouse, dont celles de l'endoctrinement dans une secte ou d'un départ pour le jihad, il a répondu: "Elle est peut-être partie, on sait pas. Ce qui est sûr, c'est que moi je lui ai rien fait à Delphine."

- "Aucune compassion" -

En fin d'après-midi, la cour a entendu un enregistrement d'une vingtaine de minutes d'une conversation entre Cédric Jubillar, un cousin et un des frères de Delphine le 17 décembre 2020, au lendemain de la disparition de cette dernière. On y entend le peintre-plaquiste parler au passé de son épouse.

Les avocats des parties civiles y ont vu un manque d'inquiétude, tandis que la défense a, au contraire, souligné qu'il disait être "dans le néant".

En fin d'enregistrement, on entend Cédric Jubillar pleurer, mais son cousin déclare juste après à la barre: "Des pleurs et aucune larme, aucune compassion. Pour nous, c'était faux".

"C'est leur ressenti, pas le mien", répond Cédric Jubillar.

Plusieurs autres membres de la famille élargie de Delphine - tante, oncle, cousins - ont également témoigné de leur chagrin après la disparition de l'infirmière et de leur méfiance à l'égard de Cédric.

De leur côté, deux anciens employeurs du peintre-plaquiste l'ont notamment qualifié de "respectueux" à leur égard. "Il n'était pas méchant (...), il a toujours été poli", a précisé l'un d'eux.

Alors qu'elle préparait les fêtes de Noël et qu'un couvre-feu était en vigueur à partir de 20H00, la mère de famille de 33 ans a disparu de sa maison de Cagnac-les-Mines, un village près d'Albi, dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020.

Le verdict est attendu le 17 octobre.

1 commentaire

  • 18:04

    30 ans de prison minimum …comparé à SARKOZY C’EST AU MOINS 80 ans …les juges impartiaux sauront faire ????????????


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