Du coup d'Etat du 26 juillet au retrait annoncé pour la fin de l'année des troupes françaises, voici les temps forts de la crise au Niger.

(illustration) ( AFP / MICHELE CATTANI )
Coup d'Etat
Le 26 juillet 2023, des militaires annoncent avoir renversé le président Mohamed Bazoum, élu en 2021.
La communauté internationale condamne le coup d'Etat, réclamant la libération de Bazoum.
Le 28, le général Abdourahamane Tiani, chef de la garde présidentielle, devient le nouvel homme fort du Niger, justifiant le coup d'Etat par "la dégradation de la situation sécuritaire".
Pressions internationales
Les jours suivants, plusieurs pays dont la France, ancienne puissance coloniale, suspendent leur aide au développement.
Le 30, la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) ordonne un blocus économique et fixe un ultimatum d'une semaine pour rétablir le président Bazoum, sous peine de "recours à la force".
Les juntes au pouvoir au Mali et au Burkina Faso préviennent qu'elles considéreraient une intervention militaire au Niger comme une "déclaration de guerre" contre leur pays.
A partir du 1er août, Paris puis Rome évacuent leurs ressortissants et d'autres étrangers.
Accords militaires avec Paris dénoncés
Le 3 août, la diffusion des médias France 24 et RFI est suspendue.
Le nouveau pouvoir dénonce les accords militaires avec Paris, qui compte 1.500 soldats au Niger dans le cadre de son dispositif antijihadiste au Sahel. Seules les "autorités nigériennes légitimes" peuvent rompre ces accords, rétorque Paris.
Le 4, le président Bazoum avertit que le Sahel pourrait passer sous "influence" de la Russie, via le groupe paramilitaire Wagner.
La Cedeao décide de déployer sa force
Le 7, le régime militaire nomme un Premier ministre civil, Ali Mahaman Lamine Zeine.
Tout en disant toujours privilégier le dialogue, la Cedeao ordonne le 10 le déploiement de sa "force en attente", pour "rétablir l'ordre constitutionnel".
Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken plaide le 11 pour une "résolution pacifique de la crise".
Les auteurs du coup d'Etat annoncent le 13 vouloir "poursuivre" le président renversé Mohamed Bazoum pour "haute trahison".
Ambassadeur de France sommé de partir
Les militaires proposent le 19 une période de transition de trois ans maximum, "inacceptable" pour la Cedeao. L'Union africaine suspend le Niger de ses institutions le 22.
Le 25, le régime donne 48 heures à l'ambassadeur de France pour quitter le Niger. Paris ayant répondu que "les putschistes n'ont pas autorité" pour une telle requête, les militaires ordonnent le 31 l'expulsion du diplomate.
Le régime annonce suspendre toutes les activités des organisations internationales dans les "zones d'opérations" militaires.
Bras de fer avec Paris
Pendant plusieurs jours début septembre, des manifestations demandent le départ des soldats français.
Le régime accuse le 9 la France de préparer une "agression" contre le Niger, Paris dément.
Le 10 septembre, Emmanuel Macron assure qu'un éventuel redéploiement des forces françaises ne sera décidé qu'à la demande du président Bazoum.
Mali, Burkina Faso et Niger signent le 16 une alliance défensive.
Le 24 septembre, Emmanuel Macron annonce finalement le retour "dans les prochaines heures" de l'ambassadeur français à Niamey, et le départ des troupes françaises "d'ici la fin de l'année".
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