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De LFI à l'extrême droite, concert de critiques contre deux journalistes accusés de "complot" avec le PS
information fournie par AFP 06/09/2025 à 15:56

Le journaliste Thomas Legrand dans les studios de France Inter en novembre 2013 à Paris ( AFP / PATRICK KOVARIK )

Le journaliste Thomas Legrand dans les studios de France Inter en novembre 2013 à Paris ( AFP / PATRICK KOVARIK )

"Complot", "infiltration", "mafia": de Jean-Luc Mélenchon à Jordan Bardella, de nombreuses personnalités politiques ont vivement réagi après la diffusion d'extraits vidéo montrant un journaliste tenir des propos visant Rachida Dati devant deux responsables du PS, ce dernier se défendant de toute "collusion" avec les médias.

Au cours de cet échange, capté à l'insu des participants et révélé vendredi par le mensuel L'Incorrect, proche de l'extrême droite, le journaliste Thomas Legrand déclare notamment: "Nous, on fait ce qu'il faut pour Dati, Patrick (Cohen) et moi", laissant entendre qu'ils oeuvreraient contre la candidate LR à la mairie de Paris.

Etaient présents lors de cette conversation, outre MM. Legrand et Cohen, deux responsables du PS: le secrétaire général du parti, Pierre Jouvet, et le président de son conseil national, Luc Broussy.

La radio publique France Inter a aussitôt "décidé de suspendre (Thomas Legrand, NDLR) de l'antenne à titre conservatoire", la maire du VIIe arrondissement dénonçant "des propos graves et contraires à la déontologie".

Les réactions politiques n'ont pas tardé à affluer.

"Voir des journalistes du service public assumer de vouloir +faire ce qu'il faut+ contre la ministre de la Culture pour faire gagner la gauche à Paris dans une collusion totale avec le PS est révoltant", s'est indigné LR sur X.

Les principaux opposants au gouvernement ont également accablé les protagonistes, dont la discussion portait plus largement sur la situation politique, en particulier de la gauche.

"Vidéo consternante" dans laquelle "deux journalistes essentiels de l'officialité PS complotent pour valoriser un axe +de Ruffin à Canfin+ et Glucksmann", a écrit M. Mélenchon. Ils "peuvent enfin assumer officiellement leur rôle de porte-parole du Parti socialiste", a ironisé le député insoumis Thomas Portes.

Même critique du côté du Rassemblement national. "Une preuve supplémentaire" de "la partialité du +service public+ en faveur de la gauche", a fustigé le président du parti d'extrême droite, Jordan Bardella, demandant, tout comme le leader de Reconquête!, Eric Zemmour "la privatisation de l’audiovisuel public".

Proche des fondateurs de L’Incorrect, Marion Maréchal a critiqué "l'existence d'une véritable mafia politique entre FranceTV et le Parti socialiste".

- "lecture complotiste" -

Le PS a tenté d'éteindre la polémique. "Aucune collusion n'existe entre le Parti socialiste et les journalistes quels qu'ils soient", s'est-il défendu dans un communiqué.

"Tous les responsables politiques sans exception rencontrent la presse pour faire valoir leur point de vue", a-t-il souligné, accusant en retour le média L'Incorrect d'avoir pour "seul but d'entretenir une lecture complotiste du monde".

Le candidat socialiste à la mairie de Paris, Emmanuel Grégoire, a pour sa part critiqué la diffusion de "vidéos volées, dont raffolent la constellation d’extrême droite pour colporter leurs idées nauséabondes".

"Le vrai scandale c'est celui de Mme Dati" qui peut "rester ministre de la Culture tout en étant renvoyée en correctionnelle pour corruption", a-t-il affirmé à l'AFP.

5 commentaires

  • 19:22

    Cette gauche manipule l’info et dirige une bonne partie des institutions de la France.


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