
Tour de France - 2e étape - Lauwin-Planque à Boulogne-sur-Mer
par Vincent Daheron
Mathieu van der Poel a retrouvé dimanche le goût du succès sur le Tour de France en remportant la deuxième étape, quatre ans après sa première victoire : un palmarès presque anormal au regard du pedigree du nouveau maillot jaune de leader au classement général.
Alors que le Néerlandais compte désormais 55 victoires au palmarès, dont un titre de champion du monde en 2023 et huit Monuments - les cinq courses d'un jour les plus prestigieuses -, son unique succès sur le Tour de France avant dimanche ne pesait pas lourd dans l'armoire à trophées.
Sur la plus longue étape de cette 112e édition, 209,1 km entre Lauwin-Planque (Nord) et Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais, le coureur de 30 ans s'est créé un nouveau souvenir pour dépoussiérer celui de 2021.
Quatre ans plus tôt, lors de sa première participation, Mathieu van der Poel s'était également adjugé la deuxième étape, à Mûr-de-Bretagne (Côtes-d'Armor), tout en endossant, là encore, le maillot jaune.
Une victoire particulièrement émouvante qu'il avait dédiée à son grand-père, l'ancienne légende du cyclisme français Raymond Poulidor, décédée en novembre 2019.
"La première année où j'ai fait le Tour était un peu plus émouvante", a expliqué "MVDP", dimanche, en conférence de presse, faisant référence à son aïeul qui n'avait jamais porté la tunique jaune.
"Mais aujourd'hui, je suis davantage fier de le refaire. Ça faisait longtemps donc je suis juste content d'enfin gagner ma deuxième étape sur le Tour."
Lors des dernières éditions, le coureur de l'équipe Alpecin-Deceuninck avait vécu "des années difficiles", selon ses mots au micro de France TV.
Mathieu van der Poel n'avait pas terminé le Tour 2021 pour préparer les Jeux olympiques puis abandonné à la 11e étape en 2022. Ces deux dernières années, il travaillait sans rechigner pour son sprinteur Jasper Philipsen mais sans saisir les opportunités quand il avait sa carte à jouer.
"Ça ne change pas grand chose à ma relation avec le Tour. J'ai été un peu en difficulté ces dernières années", a-t-il répondu en conférence de presse lorsqu'il a été interrogé sur sa relation "amour-haine" avec la Grande boucle. "Ce Tour de France est aussi un parcours où je peux vraiment exceller et je pense que ça fait la différence d'avoir beaucoup d'opportunités."
Le Batave en aura rapidement d'autres lors de cette première semaine dessinée pour les coureurs de son profil : à Rouen (Seine-Maritime) mardi, à Vire (Calvados) jeudi puis à Mûr-de-Bretagne vendredi pour se rappeler au bon souvenir de 2021.
(Reportage de Vincent Daheron, édité par Florence Loève)
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