par Vincent Daheron
Les montagnes arrivent lundi au programme de la 112e édition du Tour de France à l'occasion de la 10e étape dans le Massif central, un premier test important pour les prétendants au classement général.
Après une première semaine nerveuse et éprouvante, le peloton parcourra 165,3 km dans le département du Puy-de-Dôme, entre Ennezat et Le Mont-Dore Puy de Sancy, avec 4.450 m de dénivelé positif.
"Toute la journée, on enchaînera des cols et des côtes sans cesse. Il faudra être au top de sa forme pour espérer briller sur ce genre de parcours", a prévenu Thierry Gouvenou, le directeur de course, sur le site de l'organisation.
"On pourrait voir pas mal de défaillances. Les coureurs du général viseront la victoire d'étape et de prendre du temps pour le classement général final."
Le Slovène Tadej Pogacar (UAE Team Emirates-XRG) est en tête du général avec 54 secondes d'avance sur son dauphin, le Belge Remco Evenepoel (Soudal Quick-Step), tandis que le double vainqueur du Tour Jonas Vingegaard (Visma-Lease a bike) est quatrième à une minute et 17 secondes du maillot jaune. Le Français Kévin Vauquelin (Arkéa-B&B Hotels) est actuellement troisième (+ 1'11'').
"C'est très important parce que c'est une étape avec près de 4.500 mètres de dénivelé", a déclaré à Reuters Mauro Gianetti, le manager général de la formation UAE Team Emirates-XRG de Tadej Pogacar. "Il y aura beaucoup de batailles, beaucoup d'attaques. Ce sera une journée très intense."
Le vainqueur sortant devra faire sans le Portugais Joao Almeida, son meilleur équipier en montagne, qui a abandonné dimanche, deux jours après s'être fracturé une côte dans une chute vendredi.
"Beaucoup de choses peuvent se passer. Ça monte et ça descend toute la journée. Je pense qu'il y aura quelques attaques de la part des coureurs du classement général", a prédit Tadej Pogacar en conférence de presse.
Pour l'ancien coureur tricolore Pierre Rolland, vainqueur de deux étapes sur le Tour de France, la 10e étape avec ses huit ascensions répertoriées, dont l'arrivée, sera aussi difficile que les journées de haute montagne attendues à partir de jeudi dans les Pyrénées.
"Ça va être une étape très, très difficile. Elle n'offre aucun répit. C'est presque plus dur qu'une étape de haute montagne tellement le parcours est accidenté", a-t-il dit à Reuters. "Il n'y aura pas des minutes d'écart entre les favoris, mais il y aura quelques secondes."
Le Massif central sera un révélateur pour Jonas Vingegaard. Le coureur de 28 ans a concédé plus d'une minute sur son rival Tadej Pogacar dans le contre-la-montre de la cinquième étape mais est parvenu à tenir la roue du Slovène lors de chaque arrivée en bosse depuis le départ de Lille (Nord).
(Reportage de Vincent Daheron)
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