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Crise financière au Sri Lanka : le FMI valide un plan d'aide à 2,9 milliards de dollars
information fournie par Boursorama avec Media Services 21/03/2023 à 10:14

( AFP / MANDEL NGAN )

( AFP / MANDEL NGAN )

La présidence sri-lankaise s'est dite "heureuse" du feu vert accordé par le Fonds monétaire international lundi 20 mars.

Lundi 20 mars, le Fonds monétaire international (FMI) a validé son plan d'aide au Sri Lanka de 2,9 milliards de dollars. L'île d'Asie du sud est engluée dans une crise financière, politique et sociale depuis plus d'un an.

Le pays et le Fonds monétaire international (FMI) étaient parvenus à un accord en septembre dernier mais le programme était resté en suspens, l'institution n'étant pas satisfaite des garanties apportées par la Chine, le principal créancier bilatéral du pays. Le 6 mars dernier, Pékin a accordé de nouvelles concessions, qui n'ont pas été rendues publiques, jugées suffisantes par le FMI, qui a dès lors programmé la réunion de son conseil d'administration, dernière étape nécessaire pour valider le plan d'aide.

A l'issue de sa réunion lundi, le conseil a "approuvé le programme de 48 mois et environ trois milliards de dollars", ajoutant qu'un premier décaissement de 333 millions de dollars était immédiatement versé. La présidence sri-lankaise s'est dite "heureuse" du feu vert accordé par le Fonds. "J'exprime ma gratitude envers le FMI et nos partenaires internationaux pour leur soutien alors que nous tentons de remettre notre économie sur les rails", a ajouté le président du Sri Lanka, Ranil Wickremesinghe, dans un communiqué.

De son côté, la directrice du FMI, Kristalina Georgieva, s'est déclarée sur Twitter "très heureuse" de la décision du conseil d'administration, y voyant une "étape importante pour restaurer la soutenabilité de la dette" du pays. Egalement citée dans le communiqué, Kristalina Georgieva a cependant souligné les nombreux efforts qu'il reste à réaliser de la part du gouvernement sri-lankais, l'appelant à "continuer sa stratégie de désinflation" mais également à renforcer ses efforts afin de "lutter contre la corruption" et "mettre en place un programme de recapitalisation des banques". "Les institutions et le cadre de gouvernance nécessitent de profondes réformes", a-t-elle insisté.

La pire crise économique depuis l'indépendance du Sri Lanka

Le Sri Lanka devra enfin trouver un accord avec l'ensemble de ses créditeurs, en particulier le secteur privé, qui détient plus de 40% de la dette extérieure du pays, selon les données disponibles sur le site du ministère sri-lankais des finances. Le pays était déjà parvenu à un accord avec ses deux autres principaux créanciers bilatéraux, le Japon et l'Inde, ainsi que les pays du Club de Paris, en vue d'une restructuration de sa dette. La Chine s'y est finalement ralliée le 6 mars. Colombo espère désormais obtenir un moratoire de 10 ans sur sa dette extérieure.

Si le gouvernement sri-lankais restait jusqu'ici dans l'attente du plan d'aide du FMI, il a d'ores et déjà commencé à mettre en place les politiques décidées dans le cadre du programme signé entre le pays d'Asie du Sud et l'institution, en particulier une hausse des impôts afin de réduire le déficit public. Cette décision a cependant suscité de nouvelles tensions sociales, avec une grève nationale lancée le 15 mars, à l'appel d'une quarantaine de syndicats, poussant le gouvernement à déployer des soldats armés dans les gares et le port de Colombo. Le mouvement s'est déroulé en dépit de l'interdiction des grèves imposée par le président Wickremesinghe le mois dernier, faisant courir le risque aux contrevenants de perdre leur emploi.

Le Sri Lanka, pays de 22 millions d'habitants, a demandé l'aide du FMI après avoir fait défaut sur sa dette publique de 46 milliards de dollars (43 milliards d'euros) en avril 2022. L'assistance du FMI "nous donnera simplement un peu d'air en montrant que nous ne sommes plus en faillite", a ajouté le président sri-lankais, cité par son cabinet.

L'économie de l'île de l'océan Indien continue de souffrir de la crise économique qui frappe le pays depuis le début de la pandémie, avec une contraction de son PIB de 7,8% en 2022, la pire depuis son indépendance, en 1948.

2 commentaires

  • 21 mars 10:31

    Comme le disent si joliment nos dirigeants ils vont se retrouver en situation de sobriété subie.


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