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Crise du logement : la construction neuve dans le viseur du collectif "Nos Services publics"
information fournie par Boursorama avec Media Services 24/09/2024 à 13:02

Le collectif de fonctionnaires pointe les limites du modèle plaidé par les professionnels du secteur, qui s'alarment de l'effondrement du nombre de permis de construire.

(illustration) ( AFP / PHILIPPE LOPEZ )

(illustration) ( AFP / PHILIPPE LOPEZ )

Comment concilier l'urgence du logement avec l'urgence écologique? Dans un rapport présenté mardi 24 septembre, le collectif Nos Services publics pointe les conséquences environnementales importantes de la construction neuve, "notamment du fait des matériaux de construction et de l'artificialisation des sols", appelant à changer de modèle d'ici 2050.

"Réduire par trois ou quatre les besoins en construction neuve"

"Alors que les professionnels du secteur s’inquiètent de la forte réduction de la construction neuve depuis 2017, faute d’aides publiques suffisantes concernant le logement social, et plus récemment sous l’effet des tensions inflationnistes et de la hausse des taux d’intérêts concernant le secteur privé, les politiques publiques sont confrontées à un défi d’ampleur : outre la rénovation énergétique d’un parc de logements vieillissant afin de garantir leur habitabilité, ils doivent en effet limiter l’extension du nombre de logements pour atteindre la neutralité carbone, tout en luttant contre le mal-logement", pointe le rapport.

Dans les chiffres, le secteur de la construction neuve est plongé dans la crise, avec un nombre de permis de construire ayant atteint un plus bas historique depuis au moins 2015. Entre juillet 2023 et juin 2024, 347.900 logements ont été autorisés à la construction, soit 15,3 % de moins que lors des 12 mois précédents, ou encore 62.900 autorisations de moins, selon les données provisoires communiquées par le ministère de la Transition écologique.

Revoir la localisation des bassins d'emplois, des services...

Sur le long terme, le collectif Nos Services publics appelle ainsi à prendre en compte "l'impact réel de la baisse de la croissance démographique" et les évolutions des pratiques de l'habitation pour "réduire par trois ou quatre les besoins en construction neuve d'ici 2050. Pour ce faire, l’optimisation des logements vacants, leur rénovation et la reconversion du parc de résidences secondaires, qui représentent près de 20 % des logements du parc français, apparaissent comme des leviers nécessaires mais non suffisants . Le collectif estime ainsi que les "impératifs" posés par la transition écologique "imposent de repenser la localisation des emplois, des services et des transports de manière à permettre le repeuplement de territoires délaissés".

Plus globalement, le collectif de fonctionnaires a plaidé pour repenser en profondeur les politiques et services publics, "élément clef de la solution" face à "l'urgence écologique". Etiqueté à gauche et cofondé par l'ex-candidate du Nouveau Front populaire à Matignon Lucie Castets, le collectif souligne dans la deuxième édition de son rapport annuel "sur l'état des services publics" que leur "architecture actuelle" et "leur fonctionnement ont été conçus sans intégrer la transition écologique ni les conséquences des crises environnementales".

19 commentaires

  • 26 septembre 14:15

    Une erreur majeure d'analyse (étonnante s'agissant d'un groupe d'énarques !!) : l'augmentation des besoins en logement ne provient pas de la démographie mais de la dé-cohabitation et du flux migratoire.
    Sur les "solutions", la conversion des résidences secondaires en résidences principales est un leurre. Par nature les résidences secondaires se situent dans des lieux de villégiature et non dans des bassins d'emplois !


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