
( AFP / NICOLAS TUCAT )
Cette offre prévoit notamment "un plan de continuation pour Kaporal Store (les boutiques en propre) et des plans de cession pour des filiales", selon un communiqué.
C'était l'offre la "mieux disante". Mardi 18 juillet, le plan de reprise de Kaporal par trois cadres du groupe de prêt-à-porter en redressement judiciaire, prévoyant de conserver plus de 90% des emplois permanents, a été retenu par le tribunal de commerce de Marseille, selon l'ancienne direction dans un communiqué.
Cette offre, la seule à avoir été défendue lors de l'audience qui s'est tenue le 11 juillet, prévoit notamment "un plan de continuation pour Kaporal Store (les boutiques en propre) et des plans de cession pour des filiales." Elle permet également "la reprise de 78 magasins sur 85 et de 395 collaborateurs sur 434" en contrats permanents, souligne encore l'ancienne direction. Celle-ci "tient tout d’abord à remercier l'ensemble des collaborateurs qui ont contribué ces derniers mois à ce que la reprise de Kaporal puisse se faire dans les meilleures conditions", poursuit le texte. Elle "félicite l'équipe et le projet porté par des managers en leur apportant son soutien sans faille dans cette nouvelle page de l'histoire de Kaporal", conclut le texte.
"Des difficultés économiques sans précédent"
Cinq offres de reprises avaient initialement été déposées, dont une pour le seul stock. Mais seule celle des trois cadres de l'entreprise avait finalement été défendue devant le tribunal de commerce. L'enseigne, dont le siège social se situe à Marseille et qui emploie quelque 530 personnes au total et compte 113 boutiques en France (en comptant également les franchisés), avait demandé en mars son placement en redressement judiciaire pour faire face à "des difficultés économiques sans précédent", l'empêchant "d'assumer seule le paiement de ses dettes". Créée en 2004 par une famille marseillaise déjà spécialisée dans le jean, Kaporal a réalisé 99 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2022.
Le secteur du prêt-à-porter en France est secoué depuis plusieurs mois par une violente crise, qui s'est notamment traduite par la liquidation de Camaïeu en septembre 2022 et les placements en redressement judiciaire de Go Sport, Gap France et Kookaï en début d'année 2023. Le 20 février, c'est le chausseur San Marina qui a été placé en liquidation judiciaire, entraînant 650 salariés dans sa chute.
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer