Les délivrances de permis de construire ne cessent de chuter depuis 2 ans. Plus de 30.000 postes ont été supprimés sur l'année écoulée.

( AFP / - )
La crise qui frappe le secteur de la construction a connu un léger répit cet été, selon des chiffres de la Fédération française du bâtiment (FFB), qui s'inquiète néanmoins, mardi 17 septembre, de l'absence de reprise du secteur et réclame des mesures.
Les permis de construire accordés entre mai et juillet ont reculé de 6,4% par rapport à la même période l'année dernière. Et au cours de l'été les mises en chantier ont été réduites de 4,3% sur un an.
"La chute" de la construction neuve est "présente même l'été", a souligné lors d'une conférence de presse Olivier Salleron, le président de la FFB, qui alerte depuis plus de deux ans sur la crise du secteur immobilier. Depuis le début de l'année, les chiffres de la construction montrent une "catastrophique chute" , insiste le président de la FFB. Les permis de construire, "qui reculent encore de 9,9%" sur les sept premiers mois de 2024 par rapport à l'année précédente, "ne laissent pas espérer de rebond prochain", souligne l'organisation.
Jusqu'à 60.000 destructions d'emplois
Du côté de l'emploi, les suppressions se sont poursuivies cet été : 30.500 postes salariés et intérimaires ont été supprimés entre la période d'avril à juin 2023 et le deuxième trimestre 2024. La FFB prévoyait 90.000 disparitions d'emplois en 2024 et a révisé ce chiffre à "entre 45.000 et 60.000", compte tenu d' une stabilisation du nombre d'entreprises qui ont mis la clé sous la porte au dernier trimestre. "Attention", a prévenu Olivier Salleron, les suppressions d'emplois "peuvent accélérer sur la deuxième partie de l'année".
La baisse des taux d'intérêt, de l'inflation et l'amélioration du moral des ménages français sont des éléments positifs pour le marché immobilier mais dont l'impact reste limité à ce stade et des "mesures urgentes" sont nécessaires pour le président de la FFB. "Nous sommes extrêmement vigilants sur le projet de loi de finances 2025, il ne faut absolument pas qu'il corresponde au PLF 2024", assène Olivier Salleron.
La FFB continue de réclamer, comme depuis plusieurs mois, le retour des prêts à taux zéro (PTZ), qui permettait un accès plus facile au crédit, une prorogation du dispositif d'investissement locatif Pinel, faute de dispositif remplaçant, un maintien des conditions de MaPrimeRénov', l'aide au financement de la rénovation énergétique des logements et le report de 2025 à 2028 du calendrier d'application de la réglementation environnementale RE2020.
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