
Crédit Mutuel Arkéa à Le Relecq-Kerhuon,(Finistère) ( AFP / JEAN-FRANCOIS MONIER )
Le Crédit Mutuel Arkéa, qui réunit deux caisses et plusieurs filiales du groupe Crédit Mutuel, a publié jeudi un bénéfice net en baisse de 5,2% en 2024, à 395 millions d'euros, dans un "contexte difficile".
La directrice générale du groupe Hélène Bernicot a mis en avant "une performance vraiment solide dans un contexte difficile et incertain, notamment dans la banque de détail en France", au cours d'une conférence de presse au siège de la banque, près de Brest.
Arkéa, qui réalise 38% de ses revenus dans la banque de détail et en ligne, a notamment souffert d'un "nombre record de défaillances" d'entreprises en 2024 et d'une courbe des taux inversée (avec des taux à court terme plus élevés que ceux à long terme), a développé Mme Bernicot.
La production de crédit habitat a notamment dégringolé de près de 28% dans un marché immobilier "morose".
Le groupe, qui comprend les banques de détail du Sud-Ouest et de Bretagne, associées à la gestion d'actifs, l'assurance, la banque en ligne (Fortuneo) ou des services à d'autres banques, a cependant vu ses revenus progresser de 2% à 2,2 milliards d'euros.
Son portefeuille de clients a augmenté de 5,6% à 5,4 millions de clients, porté notamment par Fortuneo, présentée comme "une des rares banques en ligne rentable" par Mme Bernicot.
Le président Julien Carmona a souligné que le groupe, qualifié de banque "en conquête, en croissance", était passé en trois ans de 2,8% à 3,4% de part de marché des encours de crédit en France.
"C'est des petits chiffres mais ça n'est pas négligeable", a-t-il estimé.
Arkéa, qui a le statut d'entreprise à mission, a évalué son empreinte environnementale et socio-économique à 9,3 milliards d'euros en 2024, stable sur un an.
Cette performance "extra-financière" du groupe est portée par les impacts socio-économiques générés par l'activité de la banque, évalués à 11,3 milliards d'euros, un chiffre qui reflète "le contenu en emplois des crédits que nous faisons", selon M. Carmona.
En revanche, les indicateurs environnementaux pèsent négativement à hauteur de 2 milliards d'euros, dont 1,6 milliard d'euros pour les émissions de gaz à effet de serre (à 156 euros la tonne de CO2).
"Notre activité est défavorable à l'environnement (...) et ceci pour une banque qui se veut parmi les plus vertueuses de la place", a reconnu M. Carmona, qui a imputé cette situation au "système productif français" qui "est aujourd'hui destructeur du vivant".
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