
Daniel Baal, président du Crédit Mutuel Alliance Fédérale,le 2 avril 2024, à Paris ( AFP / JOEL SAGET )
La banque Crédit Mutuel Alliance Fédérale, principale entité du groupe Crédit Mutuel, a publié mercredi un bénéfice net en recul au premier semestre, malgré une activité record, pénalisé par la surtaxe d'impôt en France.
Le groupe, qui rassemble 14 des 18 fédérations régionales du groupe Crédit Mutuel, a été "lourdement pénalisé" par la surtaxe d'impôt sur les sociétés en France, "un élément que nous ne maîtrisons pas (...) tout simplement parce que nous sommes un contributeur fiscal et social exemplaire", a commenté son président Daniel Baal, lors d'une conférence téléphonique.
La banque, dont le siège est à Strasbourg, a vu son bénéfice net reculer de 10,5% à 1,7 milliard d'euros, avec 314 millions d'euros supplémentaires d'impôt par rapport au premier semestre 2024.
"Hors effet de la surtaxe d’impôt sur les sociétés, il aurait progressé de 5,3 %", souligne-t-elle dans un communiqué.
"Le groupe figure parmi les entreprises françaises les plus pénalisées devant des grands groupes qui réalisent des résultats plus importants", assure Daniel Baal.
"Tous les métiers enregistrent des performances solides", note toutefois Crédit Mutuel Alliance Fédérale.
Le produit net bancaire (PNB), équivalent du chiffre d'affaires dans le secteur, a progressé de 6,2%, à 8,7 milliards d'euros, atteignant "des niveaux record", selon le groupe.
Celui des réseaux de banque de détail - Crédit Mutuel et CIC en France ou encore Targobank en Allemagne - a crû de 6,1%, soutenu par l’amélioration de la marge d’intérêt (réalisée sur les crédits accordés) et la conquête commerciale. Le bénéfice net de cette activité est en hausse de 4,5% à 895 millions d'euros.
"L’assurance et les métiers spécialisés demeurent solides alors qu’ils ont été particulièrement pénalisés par la surtaxe", observe le groupe.
Côté métiers spécialisés, la gestion d'actifs et la banque privée ont dégagé un bénéfice net de 129 millions d'euros entre janvier et juin, en hausse de 14,3%, tandis que celui de la banque de financement a progressé de 1,7% à 158 millions d'euros.
L’assurance a elle dégagé un bénéfice net stable (+0,5%) à 485 millions d’euros.
Le coût du risque - les sommes provisionnées pour faire face aux éventuels impayés sur les crédits consentis - s'établit à 902 millions d’euros (-5,8%). "Il reste sur des niveaux élevés liés aux difficultés que connaissent les entreprises dans la situation économique actuelle", souligne le Crédit Mutuel.
Ces résultats ne comprennent pas ceux du groupe Crédit Mutuel Arkéa, qui réunit notamment les fédérations Bretagne et Sud-Ouest.
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