
( AFP / JOEL SAGET )
Selon le gestionnaire du réseau électrique à haute tension RTE, la consommation d'électricité continue de baisser en France, avec un recul de 7,4% la semaine dernière par rapport à la moyenne des années précédentes (2014-2019) la même semaine.
L'appel de la sobriété a été "vraiment entendu par les Français", s'est réjouie Emmanuelle Wargon, présidente de la CRE (Commission de régulation de l'énergie) mercredi 28 décembre sur France Inter . Selon ses estimations, il n'y aucun risque de coupures d'électricité avant la mi-janvier.
"Sur les quatre derniers mois, on a -9% de consommation d'électricité, c'est vrai pour les entreprises y compris les industriels et c'est vrai pour les ménages", a-t-elle révélé.
Emmanuelle Wargon s'est félicitée du "geste citoyen" des Français, qui ont spontanément réduit leur consommation en fin d'année.
Les Français anticipent l'augmentation des tarifs réglementés
"Ca veut vraiment dire que les gens font attention et qu'ils anticipent l'augmentation des tarifs réglementés, qui sera de 15% en janvier pour le gaz, et de 15% en février pour l'électricité", a-t-elle salué.
Selon des données publiées mardi par le gestionnaire du réseau électrique à haute tension RTE, la consommation d'électricité continue de baisser en France, avec un recul de 7,4% la semaine dernière par rapport à la moyenne des années précédentes (2014-2019) la même semaine.
"Jusqu'au 15 janvier, on sait qu'on n'aura pas de difficulté", a indiqué la présidente de la CRE, concernant la couverture des besoins de la population et des entreprises. Ce diagnostic positif est le résultat de températures supérieures aux moyennes de saisons, mais aussi des efforts de sobriété de tous et du redémarrage progressif de réacteurs nucléaires d'EDF.
Des difficultés à prévoir en cas de vague de froid
Toutefois, la présidente de la CRE a alerté sur une possible difficulté, qui interviendrait si une vague de froid survenait.
Interrogée sur un "revirement" d'Emmanuel Macron en matière de nucléaire entre ses deux mandats, elle a répondu que le "vrai tournant" se situait au moment où "on est passé d'une hypothèse de consommation stable d'électricité en 2040-2050 à une hypothèse de consommation en forte hausse".
Le précédent gouvernement avait travaillé sur des anticipations de RTE datant de 2015-16, a-t-elle déclaré. L'hypothèse alors "c'était qu'on n'aurait pas besoin de plus d'électricité en 2040-2050": "Nos anticipations étaient trop basses sur le besoin en électricité".
"Maintenant, on sait qu'en fait on a besoin de beaucoup plus d'électricité en 2050 pour être au rendez-vous de la décarbonation, de la transition énergétique et de la lutte contre le réchauffement climatique (...). Il faut plus de nucléaire et plus de renouvelables. C'est vraiment ça, le changement", a-t-elle ajouté.
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