
( AFP / LUDOVIC MARIN )
L'eurodéputé français s'est indigné contre la corruption au sein du Parlement européen, en faisant référence aux procédures contre Éva Kaïli, son ancienne vice-présidente.
"Il faut faire le ménage dans nos institutions", a déclaré l'eurodéputé Raphaël Glucksmann mercredi 21 décembre. Sur France 2 , le président de la commission spéciale sur l'ingérence étrangère, s'est exprimé sur les scandales visant certaines figures du Parlement européen, comme Éva Kaïlí.
"Nos institutions ont été bien trop ouvertes aux intérêts de régimes étrangers qui sont en plus richissimes et corrupteurs", a dénoncé le chef de file du mouvement Place publique, citant comme exemples "le Qatar, la Russie, la Chine, l'Azerbaïdjan", a déploré Raphaël Glucksmann.
Le député européen a dénoncé "une sorte de Far-West où des régimes étrangers peuvent venir faire leur shopping".
Début décembre, plusieurs centaines de milliers d'euros en liquide ont été retrouvés au domicile d'Éva Kaïlí, ancienne vice-présidente du Parlement européen qui a été écrouée dans cette affaire. La justice belge la soupçonne d'avoir agi, en échange, en faveur des intérêts qatari au sein de l'instance européenne.
Un meilleur contrôle de la circulation au Parlement, préconisent des eurodéputés
Si Raphaël Glucksmann "pouvait s'attendre" à un scandale de corruption, l'eurodéputé est apparu particulièrement choqué par le mode opératoire "surprenant". "Jamais je n'aurais pensé que des sacs de billets pouvaient circuler entre le Parlement européen", s'est-il étonné.
Évoquant "un immense choc", l'eurodéputée Renaissance Fabienne Keller a également reconnu sur Sud Radio que ce scandale mettait en lumière "la question de l'influence de l'ingérence" étrangère dont le Parlement européen est, selon elle, "conscient depuis plusieurs années".
Elle a évoqué plusieurs pistes pour lutter contre ce phénomène : mieux contrôler la circulation au Parlement des représentants d'entreprises, de nations ou d'ONG inscrits au "registre de transparence", imposer aux députés européens de "déclarer les rendez-vous" qu'ils prennent avec des représentants d'intérêts ou encore instaurer une "déclaration de patrimoine au début et à la fin du mandat, comme c'est fait en France".
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