
Frédéric Valletoux à Paris le 12 octobre 2023. ( AFP / BERTRAND GUAY )
"A partir du moment où on les soulage en temps administratif, à partir du moment où l'Etat fait l'effort d'accompagner à travers des assistants médicaux le fonctionnement des cabinets de ville, il faut peut-être qu'ils s'engagent à prendre plus de patients", a estimé le nouveau ministre délégué à la Santé Frédéric Valletoux sur France 2 ce mardi 13 février.
La hausse à 30 euros de la consultation des médecins généralistes devrait-elle être accompagnée de contreparties ? Le nouveau ministre délégué à la Santé Frédéric Valletoux s'est dit favorable ce mardi 13 février sur France 2. Il a néamoins émis des réserves sur un retour des gardes obligatoires le week-end.
L'Assurance maladie a ouvert la semaine dernière la voie à la hausse à 30 euros de la consultation des médecins généralistes revendiquée par les principaux syndicats, en exigeant en retour des "évolutions en faveur de l'amélioration de la santé de la population". Les négociations doivent se poursuivre dans les prochaines semaines et une nouvelle séance plénière est prévue dans la première quinzaine de mars.
La hausse à 30 euros, "j'y suis favorable mais ça doit être aussi avec un engagement des médecins", a déclaré le ministre de la Santé Frédéric Valletoux . "A partir du moment où on les soulage en temps administratif, à partir du moment où l'Etat fait l'effort d'accompagner à travers des assistants médicaux le fonctionnement des cabinets de ville, il faut peut-être qu'ils s'engagent à prendre plus de patients".
"L'obligation, ce sera la dernière décision"
A la question de savoir si le retour des gardes obligatoires pour les généralistes figuraient parmi ces contreparties, il a estimé que cette question devait être tranchée "entre les professionnels". "Je suis favorable à ce qu'on puisse peut-être demander à ceux qui le peuvent. Ceux qui ont un âge avancé, qui ont déjà des milliers et des milliers de patients, qui bossent déjà 10, 11, 12 heures par jour, on ne va pas leur demander en plus de venir le week-end mais on peut trouver des marges de manoeuvre", a-t-il ajouté. "L'obligation, ce sera la dernière décision si on constate une carence parce que (...) on n'a pas su organiser une permanence des soins améliorée" dans certains territoires, a précisé Frédéric Valletoux.
Concernant la taxe visant à sanctionner les patients pour les rendez-vous médicaux non honorés, elle pourrait "sans doute" prendre la forme d'une "petite retenue". "Je souhaite que ça aille vite, d'ici l'été on trouvera quelque chose", a-t-il assuré. Quant au sujet ultra-sensible de la fin de vie, au coeur d'un projet de loi qui doit être examiné avant l'été, Frédéric Valletoux s'est dit favorable à ce "que l'on pose le débat de manière apaisée".
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