Depuis la fin juin, la ligne de train régional reliant les deux grandes métropoles du Sud-Est est la première à être exploitée à 100% par un opérateur privé. La grogne monte chez le personnel, notamment sur la question des rémunérations.
    Thierry Mallet, président de Transdev, en novembre 2023 ( AFP / FRANCOIS LO PRESTI )
Quatre mois après son entrée en service, le nouveau TER Marseille-Nice "version privée" exploité par Transdev, concurrent de la SNCF, est concerné par un premier mouvement social, ont rapporté mardi 4 novembre plusieurs médias dont France 3 Provence-Alpes, BFM Business et Le Figaro . Le préavis a été déposé par le syndicat Sud-Rail pour les journées du 6 et 7 novembre, qui appelle une grève qui s'annonce "très suivie" selon BFM Business. Le syndicat invoque un "contentieux salarial urgent" avec la direction.
La rémunération, principale préoccupation
Lors du lancement de la ligne, le PDG de Transdev avait loué l'approche de son groupe basée sur la polyvalence de ses agents, à même de faire baisser les coûts. "Nous, notre apport, c'est qu'avec le même budget pour la Région, on fait rouler deux fois plus de trains grâce à une organisation différente, avec plus de souplesse, de flexibilité, plus d'activités diverses pour les agents", avait ainsi fait valoir Thierry Mallet à l'antenne de BFM Business . Cette réorganisation sème le trouble entre syndicats et direction du groupe franco-allemand, notamment en matière de formation des nouveaux agents, rapporte BFM Business .
Un responsable syndical interrogé par France 3 pointe ainsi les effets de la nouvelle cohabitation entre différents profils de salariés, entre "anciens" de la SNCF “qui arrivent avec leur sac à dos social et dont les conditions vont être revues à la baisse”, et nouveaux entrants, “à qui on a fait miroiter monts et merveilles et qui déchantent”.
Transdev assure depuis cet été la liaison Marseille-Nice, marquant l'aboutissement d'un processus de mise en concurrence engagé dès 2018 par la région Sud. Ce contrat de délégation de service public, estimé à quelque 800 millions d'euros, court sur dix ans.
Jean Bassères, membre du conseil d'administration de la RATP, assurera l'intérim au poste de PDG, vacant après le départ de Jean Castex pour la SNCF, selon un arrêté publié vendredi au Journal officiel.
Le nouveau dirigeant, inspecteur des Finances, prendra ses fonctions à la tête de la Régie autonome des transports parisiens à compter du 3 novembre, selon cet arrêté du ministère de l'Economie.
                                            
                                            
                                        
                                            
                                            
                                        
                                            
                                            
                                        
                                            
                                            
                                        
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