
( GETTY IMAGES NORTH AMERICA / HARRY HOW )
Le site de vente en ligne d'articles de prêt-à-porter Pretty Little Thing s'est vu infliger une amende de 1,3 million d'euros pour "pratiques commerciales trompeuses", a annoncé mardi la Répression des Fraudes.
L'enquête de la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) a mis au jour une tromperie des consommateurs quant à "la réalité des réductions dont ils pouvaient bénéficier" en achetant des articles sur le site internet.
Sur les "centaines de produits" analysées par la Répression des fraudes entre novembre 2022 et mai 2023, 55% des annonces "n'offraient aucune baisse de prix", et 30% proposaient "une baisse moins importante qu'annoncé", précise la DGCCRF dans son communiqué.
La répression des fraudes ajoute que l'amende de 1,3 million d'euros a été "acceptée" par la société.
La mode éphémère voire ultra-éphémère est dans le viseur des autorités françaises depuis plusieurs mois.
En juillet, la marque asiatique Shein, devenue à son corps défendant le symbole de l'ultra-fast fashion accusée d'atteinte aux droits humains, de pollution environnementale et de concurrence déloyale, a écopé d'une amende de 40 millions d'euros pour des motifs similaires.
Après une vaste enquête, la DGCCRF lui a reproché de majorer "certains prix avant de leur appliquer une réduction", ou de ne pas avoir tenu compte "des promotions précédentes" lorsqu'il indiquait un prix de référence.
Shein s'est également fait épingler par le gendarme du numérique (Cnil) qui lui a infligé en septembre une amende colossale de 150 millions d'euros pour non-respect de la législation sur les cookies.
L'ensemble du secteur de la mode ultra-éphémère - dont Shein mais aussi les plateformes asiatiques de bazar Temu et AliExpress - est visé par une loi française visant à réguler leur essor, tandis que le gouvernement français a récemment appelé la Commission européenne à se doter urgemment de "nouveaux pouvoirs de déréférencement" des plateformes de vente en ligne en infraction au droit de l'UE.
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