La pandémie du Covid-19 a eu raison d'Air France HOP ! mais la maladie rongeait depuis longtemps la filiale régionale. C'était même une défaillance congénitale qu'ont pu observer les dirigeants du groupe Air France-KLM. Les présidents successifs (Spinetta, Gourgeon, Juniac, Janaillac) ont entériné les déficits et se sont bien gardés d'intervenir sur les sureffectifs aussi bien humains que matériels, évitant de contrarier les élus régionaux. Conséquence, dans les 200 millions d'euros de pertes annuelles du transport intérieur, Air France HOP ! en représente un tiers. Le nouveau patron du groupe, le Canadien Benjamin Smith, avant même la crise actuelle, avait manifesté son intention de réformer les compagnies qui gravitent autour d'Air France. Joon, imaginée par un énarque assez éloigné de la gestion opérationnelle, a vécu. HOP ! arrivait ensuite dans le viseur d'une réforme accélérée par la réduction d'activité actuelle.
Mal née, Air France HOP ! résulte de la réunion commencée en 2015 des trois anciennes filiales régionales d'Air France, à savoir BritAir, Régional et Airlinair. La fusion a été laborieuse, longue à mettre en place et les économies d'échelle difficiles à identifier et surtout à réaliser. Au lieu de rechercher une flotte homogène et cohérente, les dirigeants ont laissé voler jusqu'à une date récente plus d'une cinquantaine d'appareils de cinq types différents (deux Embraer, deux Bombardier et
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