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Clavreul – Suppression du corps des préfets :la réforme symbolique
information fournie par Le Point 09/05/2021 à 10:56

Disons-le d'emblée : la révolution annoncée de la haute fonction publique n'aura pas lieu. L'ENA n'est pas supprimée mais renommée, son célèbre classement de sortie conservé ; des institutions multiséculaires – Conseil d'État, Cour des comptes – sont préservées, et le statut de la fonction publique, maintenu. Et il n'est pas jusqu'à la suppression à demi avouée du corps des préfets qui ne relève de cette logique : les préfets « hors cadre » ne s'appelleront plus « préfets » mais « administrateurs de l'État », dans un cadre statutaire et indemnitaire sans aucun doute plus favorable que celui, assez contraignant, du corps des préfets.

Est-ce la vérification de la loi de Lampedusa : « Pour que tout change, il faut que rien ne change » ? Pas tout à fait non plus : le chantier engagé par le président de la République supprime l'accès direct aux grands corps, ouvre l'accès des fonctions dirigeantes de l'État à des talents qui n'y ont pas accès aujourd'hui, et pousse les jeunes hauts fonctionnaires à apprendre leur métier sur le terrain, à portée de baffe des citoyens. Ce dont on ne peut que se réjouir.

Le glacis bureaucratique ne va pas fondre

Reste que le cœur du problème n'est pas attaqué. D'abord, avant l'ENA, il y a la reproduction sociale des élites : cette réforme n'y touche pas. Et après l'ENA, il y a les logiques verticales de chaque ministère et institution, qui gèrent jalousement

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