
Vladimir Poutine à Toula, en Russie, le 4 avril 2023. ( SPUTNIK / RAMIL SITDIKOV )
En juillet, malgré les demandes répétées de la Turquie et de l'ONU, la Russie a refusé de prolonger l'accord qui permettait à l'Ukraine d'exporter ses céréales via la mer Noire.
Contourner les sanctions occidentales et exporter ses céréales, tout en refusant de relancer l'accord qui, sous l'égide d'Ankara, permettait les exportations agricoles ukrainiennes. Pour y parvenir, ce mercredi 2 août, le président russe Vladimir Poutine a demandé le soutien de son homologue turc.
"Compte-tenu des besoins en nourriture des pays les plus nécessiteux, des options sont en cours d'élaboration pour permettre des livraisons de céréales russes (...) Il existe une volonté de coopérer dans ce domaine avec la Turquie", a indiqué le Kremlin dans un communiqué, résumant la teneur des propos de Vladimir Poutine.
En juillet, malgré les demandes répétées de la Turquie et de l'ONU, la Russie a refusé de prolonger l'accord qui permettait à l'Ukraine d'exporter ses céréales via la mer Noire, le Kremlin estimant que les dispositions devant permettre ses exportations de grains et d’engrais n'avaient jamais été mises en oeuvre. Vladimir Poutine a réitéré mercredi au téléphone à Recep Tayyip Erdogan son refus de relancer cet accord.
La Turquie semble avoir pris ses distances avec la Russie ces dernières semaines
Le président russe avait en outre promis, fin juillet, de livrer à plusieurs pays africains gratuitement des céréales, malgré les sanctions qui, depuis le début de l'assaut russe contre l'Ukraine, paralyse le transport maritime depuis et vers la Russie. En parallèle, la Russie bombarde désormais aussi les infrastructures portuaires nécessaires aux exportations de céréales ukrainiennes via la mer Noire et le Danube.
Signe de leurs désaccords sur ces dossier, le président turc a appelé ce mercredi son homologue russe Vladimir Poutine à éviter "toute escalade des tensions dans la guerre entre la Russie et l'Ukraine" et a souligné que l'accord céréalier enterré par le Kremlin était "un pont vers la paix". Recep Tayyip Erdogan et Vladimir Poutine, malgré leurs différends, ont vanté ces dernières années leur capacité à trouver des compromis, mais la Turquie semble avoir pris des distances ces dernières semaines.
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