( AFP / MIGUEL MEDINA )
EDF a ouvert une procédure disciplinaire contre sept militants CGT de la centrale de Cordemais (Loire-Atlantique) pour des exactions à l'encontre de la direction, après l'abandon d'un projet de reconversion du site, selon des sources concordantes mercredi.
La CGT-Energie de Loire-Atlantique "condamne la procédure disciplinaire lancée par EDF contre sept militants CGT de la centrale de Cordemais", a réagi le syndicat dans un communiqué.
Le groupe a confirmé avoir lancé cette procédure après les événements "qui ont entraîné des blessures sur plusieurs de nos salariés".
EDF avait annoncé fin septembre l'abandon du projet Ecocombust visant à convertir à la biomasse la centrale à charbon de Cordemais, qui cessera donc de produire de l'électricité à l'horizon 2027. Le groupe avait indiqué dans le même temps vouloir maintenir "une activité industrielle" sur le site - qui représente quelque 500 emplois dans la région dont 340 emplois directs.
La décision a "déclenché la colère des salariés, que les militants de la CGT ont essayé de juguler", a indiqué à l'AFP Christophe Jouanneau, secrétaire général de la CGT Energie départementale.
La direction reproche aux salariés concernés par la procédure d'avoir "fait péter des pétards dans les bureaux de la direction", des pétards "qui pétaient fort", motif pour lequel ils sont convoqués en commission de discipline, selon le syndicaliste.
Ces jets de pétards "ont conduit à six accidents du travail dont quatre avec arrêt", et Michel Durand, alors directeur du site, fait partie des victimes, selon EDF.
La CGT dénonce dans le communiqué une "attaque" qui vise à "criminaliser l'action syndicale" et à "étouffer toute résistance".
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