Au bureau, la politique et la religion ont longtemps été tenues à distance des conversations. Dans l'ascenseur ou dans la file de la cantine, on commentait plutôt la météo, la qualité du café du distributeur, les travaux du quartier qui ralentissaient la circulation ou la climatisation trop forte de l'open space. Des sujets anodins, juste bons à meubler. Sans aller jusqu'au scénario de Severance, où l'on devient presque deux personnes différentes si l'on est au bureau ou chez soi, cette règle tacite a longtemps tenu. Ces dernières années pourtant, elle semble avoir perdu de sa force. En mars 2022, un sondage LinkedIn- Le Parisien montrait que plus de la moitié des salariés parlaient de politique avec prudence sur leur lieu de travail et 13 % disaient le faire sans retenue. Deux ans plus tard, une enquête OpinionWay pour les éditions Tissot confirme la libération de la parole : six Français sur dix parlent désormais de politique avec leurs collègues.
Au travail, la parole politique prend plus de placeSylvain, 35 ans, commercial dans une ETI à Toulouse, en a récemment fait les frais. « Je ne sais pas depuis quand c'est devenu normal de parler politique au travail, mais j'ai eu un gros problème à ce sujet avec mon nouveau manageur », raconte-t-il. En mai 2025, le jour de sa prise de poste, son supérieur l'a retenu une heure en fin de journée. Le sujet : l'avortement. Et la volonté affichée de le convaincre d'adopter sa
... Source LePoint.fr
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