Aller au contenu principal
Fermer

Cédric Jubillar admet avoir dit qu'il allait tuer son épouse mais pas "pour de vrai"
information fournie par AFP 02/10/2025 à 13:40

Cédric Jubillar le 22 septembre 2025, devant la cour d'assises du Tarn, à Albi ( AFP / Ed JONES )

Cédric Jubillar le 22 septembre 2025, devant la cour d'assises du Tarn, à Albi ( AFP / Ed JONES )

Cédric Jubillar a admis jeudi avoir dit à un ami qu'il allait "tuer" son épouse sans "pour autant (l'avoir) fait pour de vrai", dans un début d'audience où connaissances et nounou du couple ont donné de lui l'image d'un homme antipathique et socialement isolé.

"Quand je suis énervé contre des gens, oui je dis souvent que j'ai envie de les tuer", a déclaré l'accusé dans son box, interrogé devant la cour d'assises du Tarn par un avocat des parties civiles qui l'invitait à continuer de s'expliquer sur des propos d'un de ses amis.

Ce dernier, un jeune homme de 16 ans, qui était venu l'aider à rentrer du bois quelques jours avant la disparition de Delphine, en décembre 2020, avait indiqué aux gendarmes avoir entendu l'accusé déclarer à propos de sa relation avec son épouse: "Ca se passe pas bien, j'ai envie de la tuer".

"Oui je l'ai dit parce que j'étais énervé", a déclaré Cédric Jubillar, réfutant en revanche avoir affirmé qu'il allait l'"enterrer", comme l'avait également laissé entendre l'ami de l'accusé, absent à l'audience jeudi mais dont la présidente de la cour d'assises du Tarn a relu les procès verbaux d'audition.

Après des proches de Delphine entendus ces derniers jours, les jurés ont pu entendre l'assistante maternelle qui s'occupait des enfants du couple, quand l'un ou l'autre partaient à leur travail.

"Pour moi, c'était un couple normal, jamais je n'ai pensé qu'il se passerait la catastrophe", a confié cette dame qui avait appris seulement quelques semaines avant sa disparition que Delphine Jubillar souhaitait quitter son mari.

- "Mieux" que Daval -

"C'est Monsieur qui me l'a dit", a déclaré la témoin, ajoutant qu'il était énervé, tenant des propos comme: "Elle veut divorcer, elle veut jouer à ce jeu-là, on va jouer à ce jeu-là".

Cette femme qui avait ses habitudes dans la maison Jubillar a décrit un homme qui pouvait se montrer désagréable et irascible.

A la barre, elle s'est aussi souvenue d'un épisode particulier, lié à l'affaire Jonathann Daval, un féminicide retentissant dans lequel l'accusé avait longtemps joué le mari éploré, au cours des mois précédant le début de l'affaire Jubillar.

Alors qu'un soir, cette affaire était évoquée à la télévision au moment où Cédric Jubillar rentrait de son travail, il aurait dit à propos de M. Daval: "Il est pas malin, j'aurais fait mieux que ça, on l'aurait jamais retrouvée".

Cédric Jubillar devant la cour d'asises du Tarn, à Albi, le 23 septembre 2025 ( AFP / Lionel BONAVENTURE )

Cédric Jubillar devant la cour d'asises du Tarn, à Albi, le 23 septembre 2025 ( AFP / Lionel BONAVENTURE )

Interrogé jeudi matin sur cette déclaration, Cédric Jubillar a contesté avec fermeté l'avoir prononcée, estimant que l'assistante maternelle l'avait inventée.

Pour lui, ce témoignage comme ceux de proches de Delphine le décrivant depuis plusieurs jours sous un jour peu flatteur, sont surtout destinés à l'"enfoncer encore plus car ils veulent que ce soit moi le coupable".

- Des amis très jeunes -

Jeudi matin, la cour a par ailleurs entendu quelques témoins, pour la plupart très jeunes, apparus comme étant plutôt proches de Cédric Jubillar au moment des faits. Mais leurs dépositions ont surtout dessiné le portrait d'un homme socialement isolé, sans véritable relation suivie.

Seul l'un d'entre eux a tenu à dire qu'il considérait l'accusé comme son "ami" et que ce n'était pas "quelqu'un de mauvais", tandis que les deux autres jeunes appelés à la barre, mineurs au moment des faits, ont raconté avoir peu fréquenté l'accusé avec qui il leur était arrivé de fumer des joints, de jouer à la pétanque ou à la console.

Ce n'était "pas une personne qui donne envie de lui parler", a dit l'un d'eux.

Interrogé sur ces fréquentations, l'accusé a reconnu ne pas être très sociable. "Ca ne m'intéresse pas plus que ça", a-t-il affirmé, expliquant préférer la compagnie d'adolescents parce qu'il a "un tempérament de jeune dans (s)a tête."

L'audience doit se poursuivre jeudi après-midi, notamment avec l'audition d'autres connaissances de l'accusé et de la femme qui, au moment de la disparition de l'infirmière en décembre 2020, vivait avec l'amant de Delphine Jubillar.

1 commentaire

  • 15:12

    Et il l’a tué , mais pas pour de vrai !!


Signaler le commentaire

Fermer

A lire aussi

Pages les plus populaires