
Manuel Bompard à Paris, le 22 février 2023. ( AFP / STEPHANE DE SAKUTIN )
"Vous avez des travailleurs dans les chantiers, dans la rue, qui travaillent sous 40 à 42 degrés, c'est dangereux, il faut les protéger", a déclaré Manuel Bompard, coordinateur de la France insoumise, sur le plateau de BFMTV ce mercredi 23 août.
Ce mercredi 23 août, 19 départements sont en vigilance rouge sur une diagonale allant du Gers jusqu'à l'Ain et 37 autres en orange pour canicule. C'est un épisode "intense" et "durable", voire "exceptionnel" dans certaines localités.
Pour protéger les travailleurs en cas de fortes chaleurs, les députés LFI ont déposé une proposition de loi pour adapter le code du travail aux conséquences du dérèglement climatique. Manuel Bompard, coordinateur de la France insoumise, l'a défendue sur le plateau de BFMTV ce mercredi 23 août.
Selon lui, il faut "modifier le code du travail pour faire en sorte que, notamment, ces gens qui travaillent à l'extérieur, sur des chantiers, dans des rues, soient protégés par le droit du travail". Puis de citer l'exemple de "Chypre, où, au-delà d'une certaine température, on peut arrêter le travail avec un maintien de la rémunération". "Ce que nous proposons, c'est que, au-delà d'une certaine température, on puisse faire des arrêts de travail, qu'entre deux températures préoccupantes, on puisse limiter, réduire la durée du travail, modifier les horaires", a-t-il clarifié.
La proposition de loi prévoit notamment une interdiction de travailler dans les départements concernés par une vigilance rouge, sauf en cas de dérogation. "Les dérogations concernent par exemple les gens qui travaillent dans les bureaux, où c'est climatisé", a précisé Manuel Bompard, déplorant que ceux qui travaillent à l'extérieur, "pour l'instant, ne sont pas protégés du tout". Pour les départements en vigilance orange, "notre proposition de loi dit que, dans cas-là, on peut réduire la durée du travail dans la journée, moduler les horaires", a poursuivi le député.
"Discutons de ces sujets ! Pour l'instant, vous avez des travailleurs dans les chantiers, dans la rue, qui travaillent sous 40 à 42 degrés, c'est dangereux. Il faut les protéger. Cela existe dans d'autres pays d'Europe : j'ai parlé de Chypre, je peux parler de l'Allemagne, où il y a un fonds permettant d'indemniser les arrêts de chantier", a-t-il conclu.
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