Comme chaque année, le passage au 1er janvier s'accompagne de changements tous azimuts, avec des conséquences sur la vie quotidienne et le portefeuille des consommateurs.

( AFP / DAMIEN MEYER )
ZFE et véhicules Crit'Air 3
Les métropoles du Grand Paris, de Lyon, Montpellier et Grenoble limitent à partir du 1er janvier la circulation des véhicules dotés d'une vignette Crit'Air 3, c'est-à-dire les voitures diesel immatriculées avant 2011 et les voitures à essence immatriculées avant 2006. Dans le Grand Paris, cete décision représente environ 422.000 véhicules particuliers et 59.000 professionnels, selon une étude de l'atelier parisien d'urbanisme (Apur) de 2023. Mais les amendes (68 euros forfaitaires) ne sont pas pour tout de suite: l'ensemble des véhicules Crit'Air 3 seront exemptés de contrôle pendant un an à Paris. Et les radars adaptés ne devraient globalement arriver qu'en 2026 pour automatiser contrôle et sanction.
Toujours sur la route : les motos et scooters ne pourront plus doubler dans les bouchons
Le privilège de faufiler à travers les embouteillages va prendre fin. Les deux-roues et trois-roues ne pourront plus s'adonner à la circulation interfiles, jugée trop risquée. La pratique devait être proscrite dès septembre, mais a été prolongée jusqu'à la fin de l'année de 2024 sous conditions.
Retraites revalorisées
Les retraites de base sont revalorisées de 2,2%, à hauteur de l'inflation comme le prévoit la loi, contre 0,8% initialement prévu par l'ex-gouvernement Barnier pour faire des économies. Pour une pension de base de 1.200 euros par exemple, cette revalorisation représente une hausse de 26,4 euros mensuels, qui sera visible sur le versement de février.
Logement et consommation
A partir de mercredi, les logements les plus énergivores sont classés indécents et ne peuvent plus être loués, ce qui crispe les propriétaires, inquiets de se voir imposer des travaux de rénovation, malgré un grand flou autour de l'application de cette mesure. Adoptée en 2021, la loi Climat et résilience prévoit de considérer progressivement comme indécents les logements à la performance énergétique médiocre. Ce sont d'abord les logements classés G+ au diagnostic de performance énergétique (DPE) qui ont été jugés indécents en 2023. C'est désormais au tour des classes G à partir du 1er janvier, avant les logements F en 2028, puis E en 2034.
Energie : le gaz augmente encore
Aorès la hausse de décembre, le prix "repère" du gaz naturel publié par la CRE va connaitre une nouvelle augmentation. La hausse du tarif du kilowattheure sera de 2,33% pour le gaz de cuisson. L'augmentation sera plus élevée pour le chauffage (+3,8%), le prix atteignant son plus haut niveau (0,117€ le kWh) depuis sa création en juillet 2023, dans la foulée de la suppression des tarifs réglementés.
Les prix des abonnements restent inchangés : 114,30 euros pour un contrat cuisson-eau chaude et 277,43 euros pour le chauffage.
Santé et jeune âge
Un nouveau carnet de santé pour les enfants va entrer en vigueur, introduisant de nouveaux conseils aux parents notamment sur l'utilisation des écrans et un nouvel examen obligatoire à l'âge de six ans. Dans cette version revue, les vingt examens de santé obligatoires sont tous détaillés, indique la direction générale de la santé.
Tabac
De nouvelles hausses variables seront pratiquées selon les fabricants et les produits. La majorité des paquets de cigarettes dépasseront désormais la barre des 12€50.
Tarif unique des transports en Île-de-France
Les tarifs des transports franciliens vont connaître un bouleversement l'année prochaine avec l'apparition d'un tarif unique à 2,50 euros pour les métros, trains et RER dans toute l'Ile-de-France. Les trajets en bus et tramways coûteront eux 2 euros, peu importe le lieu et la distance parcourue. Ce big bang tarifaire va coûter 30 millions d'euros à IDFM, sur 4 milliards de recettes liés à la vente des titres de transport, selon l'autorité. Le passe Navigo, qui permet de se déplacer partout en région parisienne, va passer à 88,80 euros par mois, au lieu de 86,40 euros cette année.
Et les impôts?
Les Français ne paieront pas davantage d'impôt sur le revenu au 1er janvier 2025 malgré l'absence d'indexation sur l'inflation du barème de l'impôt sur le revenu, mais la donne pourrait changer si la France reste sans budget dans le courant de l'année.
Au 1er janvier, l'absence de budget pour 2025 n'aura ainsi pas d'impact immédiat sur les Français, qui ne seront pas prélevés davantage, a indiqué le ministère des Comptes publics. La hausse de l'impôt sur le revenu pourra toutefois se manifester ultérieurement, au moment de la déclaration de revenus au printemps, si aucun budget n'est adopté d'ici-là.
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